Un tribunal de Marseille a autorisé des affiches électorales du parti politique de Jean Marie Le Pen, Front National (FN) dans les régions du sud de la France, qui portent atteinte à l'Islam et aux musulmans et incite à la haine de l'Algérie et les algériens. Le verdict a été prononcé hier, au profit de Le Pen dans le procès intenté par la ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme. La justice française autorise ces affiches électorales du Front national (extrême droite) qui représentent une femme intégralement voilée à côté d'une carte de France recouverte du drapeau algérien sur laquelle se dressent des minarets en forme de missiles, avec en titre "non à l'islamisme". L'Algérie a protesté "officiellement" auprès de la France contre une affiche qui met "à genou" ses symboles placardés par le Front national dans le cadre de sa campagne pour les élections régionales, a indiqué lundi le ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci. "Nous avons protesté officiellement et c'est à l'Etat français de prendre les dispositions qui s'imposent lorsque des symboles de pays étrangers sont mis à genoux", a déclaré M. Medelci en marge d'une cérémonie présidée par le président Abdelaziz Bouteflika, à l'occasion de la Journée internationale de la femme. "Je n'ai pas besoin de dire aujourd'hui que des comportements de ce type sont condamnables, qu'il s'agisse de la France ou d'autres pays. Nous devons respecter les symboles des uns et des autres. C'est la position de notre pays et nous ferons en sorte qu'elle soit respectée chez nous", a ajouté M. Medelci.