De nombreux candidats au baccalauréat, arrivés en retard à certains centres de déroulement de l'examen du chef-lieu de la wilaya de Aïn Defla pour cause de travaux sur la RN 4, ont été empêchés d'accéder aux salles abritant les épreuves. Les candidats à cet examen, dont certains venaient des régions de Khémis Miliana (27 km à l'est de Aïn Defla) et de Aïn Lechiakh (50 km au sud du chef-lei de wilaya) n'ont pu rejoindre à temps les centres d'examen du baccalauréat à cause de la lenteur de la cadence des travaux lancés sur la RN 4 par la direction locale des travaux publics (DTP) une heure et demie environ avant le coup d'envoi des épreuves (8 H 30). Au lycée Abdelhamid Mehri situé à la cité Mazouni dans la périphérie d'Aïn Defla, les sanglots fusaient de partout. Une quinzaine de candidats s'étaient massés devant la porte d'entrée de l'établissement après que l'accès à celui-ci leur eut été refusé. Pour ce candidat, il est pour le moins incompréhensible que la direction locale des travaux publics décide de lancer des travaux d'envergure juste avant le coup d'envoi d'un examen de la dimension du baccalauréat, estimant qu'il aurait été plus judicieux que ce genre de travaux soient effectués de nuit. Même les personnes qui se sont déplacées à bord de voitures personnelles ont été confrontées à la même situation, l'embouteillage créé par les travaux de la chaussée leur ayant fait perdre un temps fou, selon nombre d'entre eux. Venu d'Arrib, une commune située pourtant à 10 km seulement de Aïn Defla, Ali s'est vu signifier un refus "catégorique" de rejoindre la salle d'examen. Reconnaissant que les travaux lancés ont affecté la fluidité de la circulation routière sur la RN 4, le chef du service d'entretien et d'exploitation des infrastructures de base de la DTP de Aïn Defla, Hichem Mehdada, n'en a pas moins mis en avant l'"incivisme" de certains conducteurs dont le comportement a exacerbé les choses. Les travaux de bitumage s'étalant de Sidi Lakhdar à la région de Dhaïa (Aïn Defla) sur un linéaire de 25 km ont été entamés il y a 10 jours sans qu'aucun problème majeur n'ait été signalé en matière de fluidité de la circulation, a-t-il soutenu, faisant toutefois remarquer que ces mêmes travaux ont été suspendus sur décision du wali jusqu'à la fin de l'examen du baccalauréat. Selon lui, la moyenne quotidienne du nombre de véhicules transitant par la RN 4 (30.000) est largement dépassée en début de semaine, estimant que le délai accordé à l'entrepreneur chargé de l'exécution des travaux (8 mois) exclut tout idée de recourir au travail de nuit, celui effectué de jour est qualitativement bien meilleur, a-t-il justifié.