Alger- Les cimetières el-Alia et el-Qattar dans la capitale, connaissent une anarchie totale, une conséquence des tristes évènements qu'a connue le pays, à commencer par la décennie noire, les inondations de Bab El Oued ensuite le tremblement de terre de 2003. Les enterrements y sont effectués d'une manière anarchique. * * Ces tristes évènements ont obligés les familles à ne pas donner de l'importance aux conditions d'enterrement conformément à la loi islamique (Sharia). Des milliers de tombes au niveau des deux cimetières d'el-Alia et d'el-Qattar ne sont même pas orientées vers la qibla, et la direction de gestion des cimetières a déjà attiré l'attention du ministère de l'intérieur afin que celles-ci soient orientées dans la bonne direction. Cette proposition, selon les responsables de l'établissement s'est heurtée à plusieurs obstacles, notamment le refus des familles des morts de toucher aux tombes, d'autres ont été complètement oubliées par leurs familles. * * Quarante tombes à el-Alia ne sont pas conformes * * Selon une source proche de l'entreprise de gestion des cimetières, il y aurait plus de quarante tombes à el-Alia qui ne répondent pas aux normes de la Sharia. Ces dernières ont été orientées vers l'autre direction. Cette dernière ajoute que chaque carré contient entre 400 et 800 tombes. * Selon notre interlocuteur, les familles enterraient leurs morts ainsi par erreur pendant cette période mais plus depuis 8 ans. Plusieurs demandes ont été envoyées au ministère de l'intérieur de réorienter les tombes vers la Qibla, mais vu la difficulté de l'opération à laquelle plusieurs parties doivent prendre part, la proposition reste encore ouverte. * * Au cimetière d'el-Qattar, la situation diffère selon les responsables. La gestion du cimetière, selon leurs dires, durant la décennie noire et les catastrophes naturelles qu'a connue l'Algérie était difficile et l'organisation des enterrements était une question impossible vu le nombre important de mort qui parfois, atteignait 100 morts par jours, notamment lors des inondations de Bab El Oued ou durant la décennie noire du terrorisme. Cette situation a engendrée des entraves à la loi islamique et aux conditions d'enterrement. L'anarchie régnait et les enterrements se faisaient parfois sans l'autorisation de l'APC, les tombes mal orientées et parfois en dehors des carrés d'enterrements. * Le cimetière d'el-Qattar est situé dans une région montagneuse, répartie en zones et non pas en carrées comme c'est le cas dans les autres cimetières. * * Ministère des affaires religieuses : « l'orientation vers la Qibla n'est pas obligatoire » * * Le ministère des affaires religieuses, selon le Cheikh Mohand Idir Mechnane, voit que l'orientation des tombes vers la Qibla n'est pas obligatoire, raison pour laquelle, ajoute-t-il, il faudrait laisser les tombes telles qu'elles sont en l'état actuel. En plus, dit notre interlocuteur, cette opération causerait des dommages aux os des morts, se referant aux parole du Prophète (QSSSL) « briser les os d'un mort c'est comme briser les os d'un vivant » * * * Les cimetières des musulmans ressemblent à des bidonvilles selon le secrétaire générale de l'union des ulémas musulmans algériens, Abdelhamid Birem, à cause de l'anarchie qui y règne. * * Cheikh Mekerkeb : « Un conseil scientifique doit trancher dans cette affaire » * * Selon cheikh Mekerkeb, l'enterrement doit s'effectuer selon la loi islamique, c'est-à-dire, orienter les tombes vers la Qibla. Quant à la réorientation de ces tombes, ceci nécessite l'avis d'une institution scientifique qui devra étudier la question et produire une Fetwa dans ce sens. * * Ennahar/ Samira Mouaki/ Souad Layadhi