Le groupe égyptien Orascom Telecom Holding (OTH) a indiqué mardi qu'il souhaitait régler "à l'amiable" ses différends sur le rachat par Alger de sa filiale algérienne, l'opérateur mobile Djezzy, mais a précisé qu'en cas d'échec, il recourrait à l'arbitrage international. * * "Notre première priorité est de parvenir à un accord à l'amiable et nous ne souhaitons pas avoir à recourir à l'arbitrage international, mais si nous sommes obligés de le faire, nous allons y avoir recours", a déclaré le PDG d'OTH, Khaled Bishara, sur la chaîne de télévision al-Arabiya. * * M. Bishara a souhaité que les autorités algériennes "rachètent Djezzy conformément à son prix équitable sur le marché". Mais, "jusqu'à présent, ce que nous voyons dans la presse algérienne et les indications en provenance d'Alger ne nous portent pas à l'optimisme", a-t-il ajouté. * * Fin octobre, le Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia a confirmé que son pays était déterminé à racheter Djezzy à OTH, lui-même en cours de rachat pour être intégré au groupe russo-norvégien Vimpelcom, "quels que soient les obstacles". * * "On spécule beaucoup sur la valeur de cet opérateur téléphonique", a ajouté M. Ouyahia concernant le montant du rachat du premier opérateur de téléphonie mobile du pays avec 15 millions d'abonnés. * * Alexander Izosimov, le patron de Vimpelcom, a récemment estimé qu'un montant de 7,8 milliards de dollars serait "équitable". * * OTH a accusé à de nombreuses reprises l'Algérie, qui veut exercer son droit de préemption pour prendre le contrôle de Djezzy, de vouloir peser sur la vente en accablant cette filiale de redressements fiscaux et de procédures pour fraude, contestés par le groupe égyptien. * * Ennaharonline