Alger- les étudiants de l'Ecole nationale supérieure des travaux publics (ENSTP) à Alger ont profité de la présence du ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Rachid Heraoubia, à l'enterrement d'un cadre du ministère, pour obliger ce dernier à entrer dans leur école et à écouter leurs doléances. Les étudiants ont insisté pour faire part au ministre de leurs préoccupations, et ce dernier a accepté de les écouter. L'école nationale supérieure des travaux publics a connu hier une atmosphère tendue après une journée entière de protestation contre le décret présidentiel qui classe l'ingénieur à la catégorie 13, chose que les étudiants considèrent inadapté vu l'existence du Master 1 dans la même classification. Ils réclament une révision de ce décret avant sa mise en application. Des étudiants ont fait part à Ennahar qu'ils s'attendaient à la venue du ministre pour l'enterrement du cadre au cimetière proche de leur école. Ils ont alors accroché des banderoles demandant au ministre d'écouter leurs doléances avant que la situation n'empire. Une réunion a alors été organisée en présence du directeur de l'école et des représentants des étudiants pendant laquelle la question de classification a été abordée en détail. Non convaincu des réponses du ministre, les étudiants décident de l'empêcher de partir et exigent une réunion à laquelle prendront part tous les étudiants. Le ministre accepte pour éviter toute dérive et leur promet que le ministère prendrait en considération leurs revendications et que les ingénieurs seront classé en catégorie 14 à la Fonction publique, justifiant la première classification par les critiques des employeurs et propriétaires des grandes sociétés aux diplômes de cette écoles.