PARIS - La présidente du groupe nucléaire français Areva Anne Lauvergeon a affirmé vendredi qu'elle avait bon espoir de faire revenir "le plus vite possible" les quatre otages français encore détenus au Niger par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). "Nous avons bon espoir, le plus vite possible, de faire revenir chez nous les quatre personnes qui restent là-bas", a déclaré Mme Lauvergeon sur la radio Europe 1. Mme Lauvergeon s'est félicitée "d'avoir revu avec beaucoup de joie" Françoise Larribe, épouse de Daniel Larribe, un salarié d'Areva, ainsi que les deux employés malgache et togolais de l'entreprise Satom, filiale de Vinci, libérés le 24 février. Ils avaient été relâchés la semaine dernière dans une zone située près du point de jonction entre les frontières de l'Algérie, du Mali et du Niger, théâtre d'opération d'Aqmi. "Tous nos efforts sont aujourd'hui mobilisés pour les (quatre otages restants: Daniel Larribe et 3 employés français de Vinci, ndlr) faire sortir de là où ils sont", a ajouté Mme Lauvergeon. La présidente d'Areva a insisté sur le fait que les anciens otages, selon ce qu'a affirmé Mme Larribe, "ont été bien traités, respectés", même si "cela ne change en rien au traumatisme que représente le fait d'être otage". Interrogée sur la possibilité du versement d'une rançon pour obtenir la libération des otages, Mme Lauvergeon a refusé de répondre affirmant que "ce n'est pas le sujet". "Par définition, tous nos efforts sont fixés sur le fait de les libérer. La discrétion dans ce domaine est évidente", a-t-elle conclu. Selon une source proche de la médiation malienne et nigérienne ayant participé aux négociations, une rançon aurait été payée en échange de la libération des otages. Le 16 septembre 2010, sept personnes, dont un cadre d'Areva et son épouse, tous deux Français, ainsi que cinq employés (trois Français, un Togolais et un Malgache) de son sous-traitant Satom, avaient été enlevées à Arlit dans le nord du Niger, un site d'extraction d'uranium.