ALGER- Le ministre algérien des Affaires étrangères a apporté vendredi à la radio "les démentis les plus clairs" aux accusations du Conseil national de transition (CNT) libyen reprochant à l'Algérie de soutenir le colonel Mouammar Kadhafi et de lui envoyer des mercenaires. * * "Nous avons apporté les démentis les plus clairs à ces accusations que nous considérons dilatoires, basées sur des agendas qui n'ont rien à voir avec l'affaire libyenne", a déclaré le ministre à la radio. * * Ces accusations "sont beaucoup plus anciennes que la crise en Libye, cela est très clair", a ajouté M. Medelci sans plus de précisions. * * La presse algérienne a affirmé ces dernières semaines que les accusations du CNT sont en réalité inspirées par le Maroc, le rival de l'Algérie en Afrique du Nord. * * Les deux pays entretiennent de tenaces divergences sur le Sahara Occidental qui ont bloqué la construction de l'Union du Maghreb Arabe (UMA) lancée en 1989 et qui compte la Tunisie et la Mauritanie en plus de l'Algérie, de la Libye et du Maroc. * * Selon M. Medelci, son homologue français Alain Juppé "a lui-même considéré comme peu crédibles" les accusations du CNT en les qualifiant de "rumeurs". * * Lors d'un entretien téléphonique lundi dernier entre les deux ministres, M. Medelci a assuré son interlocuteur que l'Algérie n'avait pas fourni plusieurs centaines de véhicules armés aux forces libyennes de Mouammar Kadhafi, selon la version de M. Juppé. * * "J'ai eu un entretien très cordial avec mon homologue. Je lui ai dit +voilà, il y a des informations qui circulent selon lesquelles Kadhafi aurait reçu plusieurs centaines de véhicules armés et transportant des munitions en provenance d'Algérie+", a déclaré le ministre français. "Je lui ai posé la question et il m'a assuré que (...) ce n'était pas vrai", a ajouté Alain Juppé. *