ALGER (Algérie) - Le ministre algérien des affaires étrangères Mourad Medelci et son homologue italien Franco Frattini, en visite en Algérie, ont plaidé mardi à Alger en faveur d'une "solution politique" à la crise libyenne. * "La solution politique est la seule alternative urgente pour le règlement de la crise libyenne", a déclaré M. Frattini, lors d'une conférence de presse conjointe avec M. Medelci. * * M. Frattini a ajouté que "la feuille de route de l'Union africaine (UA) sera discutée vendredi à Istanbul", lors de la prochaine réunion du groupe de contact international sur la Libye, comprenant tous les pays participant à la campagne de l'Otan contre le régime de Mouammar Kadhafi. * * "L'Italie est en train d'y travailler pour apporter (sa) contribution, pour donner des suggestions pour une feuille de route qui puisse inclure le cessez le feu entre les parties, avec l'exclusion de M. Kadhafi et sa famille qui doivent quitter le pouvoir (...)", a-t-il ajouté. * * "Après on va travailler pour un gouvernement de réconciliation nationale libyen (...) de manière à ne pas diviser en deux la Libye" a précisé M. Frattini. * * "Je crois qu'à Istanbul on pourra faire avancer cette perspective politique très importante", a-t-il dit. * * L'Italie, ancienne puissance coloniale et ex-proche alliée de la Libye, s'est dès le début montrée réticente à la mission de l'Otan même si elle y a finalement contribué en prêtant ses bases aériennes et en mettant à la disposition de l'alliance ses propres chasseurs ainsi que plusieurs navires. * * "La solution politique qui est véhiculée par la proposition faite par l'Union africaine a retenu toute notre attention", a dit de son côté M. Medelci, ajoutant que la "démarche de Malabo" de l'UA "a le mérite d'être une démarche collective". * * Les chefs d'Etat de l'Union africaine réunis en sommet à Malabo ont difficilement adopté la semaine dernière un accord-cadre proposé aux parties libyennes prévoyant notamment que le colonel Mouammar Kadhafi devait être écarté des négociations pour sortir son pays de la crise, et la mise en place d'une "force de maintien de la paix". *