RENNES (France) - Les familles des quatre otages français enlevés en septembre 2010 au Niger attendent "de tous les responsables, des initiatives efficaces" pour leur libération, ont-elles indiqué dans un communiqué publié mardi pour marquer les 300 jours de détention des otages. "Nous redoutons le danger que représente la durée de cette détention dans des conditions qui comportent des risques pour leur santé", écrivent les familles de Daniel Larribe, Thierry Dole, Marc Feret et Pierre Legrand, retenus dans le Sahel par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). "Pourquoi le silence est-il total et pourquoi n'est-il pas possible d'établir un lien de réconfort entre les otages et leurs proches comme cela se passe avec des prisonniers", ajoutent les familles dans leur communiqué. Les quatre otages français ont été enlevés avec trois autres personnes le 16 septembre 2010 à Arlit, un site d'extraction d'uranium du nord du Niger. Il s'agissait d'un cadre du groupe nucléaire français Areva et son épouse, tous deux Français, et de cinq employés (trois Français, un Togolais et un Malgache) d'un sous-traitant d'Areva Satom. Le 24 février, la Française, le Togolais et le Malgache avaient été libérés. Dans une vidéo diffusée par Aqmi en avril, les quatre otages avaient "supplié" le président Nicolas Sarkozy de retirer les troupes françaises d'Afghanistan. Mardi lors d'une visite-surprise en Afghanistan, Nicolas Sarkozy a annoncé que Paris retirerait de ce pays un quart de ses soldats, soit un millier d'hommes, d'ici à la fin 2012. "Ca va dans le bon sens", a commenté René Robert, le grand-père d'un des otages, car "c'était une demande formulée par les ravisseurs". Le 5 juillet, le ministre français de la Défense Gérard Longuet avait indiqué à propos des quatre Français enlevés au Niger : "On n'a aucune nouvelle, ni positive, ni négative".