Le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) ou Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) aurait réclamé «au moins» 90 millions d'euros pour la libération des quatre otages encore retenus au Niger depuis septembre 2010. C'est ce qui a été rapporté hier par des médias français. «Les ravisseurs réclament au moins 90 millions d'euros (plus de 59 milliards FCFA) pour la libération des quatre otages français toujours détenus. Ils réclament aussi la libération de prisonniers d'Aqmi arrêtés dans plusieurs pays, dont la France», aurait précisé une source nigérienne citée par les médias. Ces quatre Français font partie d'un groupe de sept personnes enlevées à Arlit, le 16 septembre 2010, sur un site d'extraction d'uranium géré par le groupe nucléaire hexagonal Areva, est-il rappelé. Parmi eux figuraient deux Lotois, Daniel Larribe et son épouse Françoise, est-il noté. Cette dernière a été relâchée le 24 février 2011, en compagnie d'un Togolais et d'un Malgache. Selon une source proche de la négociation, citée par les médias, la libération avait été obtenue après le versement d'une rançon. Quatre Français restent donc entre les griffes d'Aqmi : Daniel Larribe, Thierry Dol, Pierre Legrand et Marc Ferret. Le 4 mars, Anne Lauvergeon, la présidente d'Areva, avait «bon espoir» de le faire revenir «le plus vite possible» en France, avait-il été rapporté. Certains observateurs s'interrogent sur les raisons pour lesquelles le GSPC a choisi ce moment pour exiger cette rançon. «Cette exigence de rançon coïncide avec l'offensive militaire menée contre la Libye par certains pays, dont la France, au nom de la résolution onusienne 1973», expliquent-ils. La France ne négociera pas la libération des quatre otages français d'Areva enlevés en septembre au Niger sur la base de la demande de rançon formulée par leurs ravisseurs d'Aqmi, a déclaré hier Alain Juppé, cité par des médias français. «Nous ne négocions pas sur cette base-là», a-t-il dit.