Alger- A quelques mètres des institutions législatives de l'état, au vu et au su de la sûreté nationale, des dizaines de jeunes chômeurs, issus de différentes régions du pays, ignorant les notions les plus élémentaires des finances et de la bourse…gèrent la bourse de l'Algérie. A quelques mètres des institutions législatives de l'état, au vu et au su de la sûreté nationale, des dizaines de jeunes chômeurs, issus de différentes régions du pays, ignorant les notions les plus élémentaires des finances et de la bourse…gèrent la bourse de l'Algérie. Ces jeunes, dont la plus part ne possèdent même pas le niveau de fin d'études primaires, constituent un important élément dans le marché de la devise en Algérie. La preuve, le volume des opérations effectuées ainsi que la catégorie de clientèle qu'il sont et qui varie de simple petit commerçant aux hommes d'affaires et même de représentants des ambassades et consulats. Ce sont les businessmen de la devise, qui font la pluie et le beau temps sur le marché de la devise, ignorant même pour qui ils travaillent ! Le CV, l'origine, le casier judiciaire, le certificat de bonne santé physique et mentale, ne sont pas indispensables et n'ont aucune valeur dans le recrutement pour les gros bonnets de la devise en Algérie. Il serait niais de croire que ces jeunes travaillent pour leur compte. C'est toute une chaine de personnes qui reçoivent des instructions et des ordres dont ils ignorent l'origine dans cette opération, une sorte de pyramide mais dont tout le monde ignore le grand chef en haut. C'est à la place Port Saïd, plus connue sous le nom de « Square » qu'ont peut les rencontrer ces jeunes vendeurs de devises, située à quelques mètres seulement des Sièges du Sénat et de l'Assemblée populaire nationale (APN), du siège de la grande poste et de nombreux siège de la sûreté nationale. Le Square : royaume de l'Euro…où est l'Etat ? Le décor est devenu, avec le temps, tellement ordinaire que personne ne trouve rien à dire. Le square travaille même le vendredi alors que les établissements bancaires sont fermés. Ce marché parallèle ne connaît pas de congé hebdomadaire, mensuel ou annuel. Au contraire, c'est pendant les jours de fête, de grandes vacances ou de saison de pèlerinage que l'activité s'intensifie, à cause de la demande qui augmente. Ces jours ci, ce sont les Hadjis qui se ruent sur le square pour s'acheter quelques Euros. Les vendeurs de devise ne se cachent pas, lorsque la police passe par là, à l'instar de leurs collègues, vendeurs de vêtements et autres accessoires de maison. Ils poursuivent leur travail tranquillement comme si de rien n'était au passage des véhicule de la police ou de flics à pieds. On a l'impression que l'activité est légale. Oui, elle est devenue tellement légale qu'on l'appelle « la bourse d'Alger », où des millions de dinars circulent quotidiennement dans des transactions qui se déroule en plein air sous les yeux des autorités et sans que celle-ci bougent le petit doigt ! Ce marché noir de devise, aussi étrange soit-il, draine une clientèle diverse et diversifiée, de simples commerçants, des émigrés, des touristes, des hadjis, des hommes d'affaires et même des représentants des ambassades et consulats viennent vendre ou acheter des Euros ou en dollars. Selon Me Azzi Merouane, vendre de la devise au marché noir est illégal !