Quelques jours après le départ de l'Emir du Qatar, Des émirs qataris s'introduisent en Algérie par les chemins de la contrebande, pour chasser l'outarde houbara. Ils rentrent en Algérie par les chemins de la contrebande, sans payer de taxes de passage et sans être soumis au contrôle de douane ou de sécurité. Ils viennent chez nous par les frontières, sans passeport alors qu'ils ne sont point des barons de contrebande, ni des émirs de terrorisme. Ce sont des émirs, des vrais. Ce sont les émirs du Qatar, qui raffolent du Sahara algérien, et plus précisément, les régions situées sur les frontières entre les wilayas de Biskra et d'El Oued. Ils viennent chasser l'outarde, dont la chair semble, selon eux, avoir des vertus aphrodisiaques. Il y a une semaine, une délégation du Qatar avait séjournée dans le sud algérien, pour chasser l'outarde. La délégation a quittée notre pays quelques jours avant la fête de l'Aïd El Adha, pour qu'un autre groupe vienne à son tour. Les émirs du Qatar sont effectivement revenus mais clandestinement cette fois ci. Ils sont rentrés dans notre pays par la région de Ben Kecha, sise dans la wilaya d'El Oued, alors qu'ils passent la nuit en Tunisie depuis le début des premiers jours de l'Aïd El Adha. Le jour, ils le passent à chasser ce qui reste des outardes dans le désert d'El Oued dans les régions non contrôlées entre les deux parties algérienne et tunisienne du village de Ben Kecha. Selon des sources locales, des cheikhs de la famille de Hamed Ben Khalifa Al Thani, rentrent sur les territoires algériens sous escorte, pour chasser l'outarde pendant toute la journée, avant de retourner en Tunisie dans la nuit par le même passage non officiel, emprunté généralement par les trafiquants et les contrebandiers. La chasse de l'outarde par les cheikhs du Qatar, intervient deux jours seulement après que l'Emir du Qatar et son frère ait effectué leur chasse dans la même région de Kecha accompagnés d'une forte délégation d'hommes d'affaires du Golf et des éléments spécialistes de chasse, de cuisine et autres services de nationalités hindous, Pakistanaises, Iraniennes et tunisiennes dont le nombre a atteint 70 personnes venus dans des véhicules tout terrains. Ils ont fait monter une quarantaine de tentes grand format aidés dans leur tâche par des autochtones. Ils se déplaçaient pendant toute cette période, entre les régions de Debiyi, El Khella et Echekchak, dans les alentours du lieux de chasse de l'outarde. A signaler que le ministère de l'agriculture a préparé des textes de loi relative à l'interdiction de la chasse, approuvés par le parlement en 2005, où il fut procédé à la classification des espèces rares parmi lesquelles figure l'outarde et la gazelle, les deux espèces prisées par les émirs du Golf dans le Maghreb d'une manière générale et particulièrement l'Algérie. Le ministère de l'environnement avait déclaré de son côté la nécessité de protéger ces espèces en 2004 à cause du risque de l'extinction de ses espèces rares et qui sont protégées par des lois internationales, avant qu'Ouyahia n'autorise la chasse de l'outarde. …Et le ministère de l'environnement ignore tout Selon le conseiller du Ministre de l'environnement, de l'aménagement du territoire et du tourisme, Monsieur Aârab, le ministère ne possède aucune information sur l'opération de chasse dans le Sahara algérien par les émirs du Golf. Ce dernier a essayé de démentir l'information selon laquelle il y aurait des opérations de chasse menaçant les espèces d'animaux et l'écosystème en Algérie.