Le Conseil national syrien, principale instance de l'opposition syrienne, n'aura pas de représentation officielle à la "Conférence des amis du peuple syrien" qui doit se tenir le 24 février en Tunisie, a indiqué vendredi le chef de la diplomatie tunisienne. "Il n'y aura certainement pas de représentation officielle du CNS" à la conférence, a déclaré Rafik Abdessalem lors d'une conférence de presse, reconnaissant que le sujet "faisait débat". "Chaque chose en son temps", a ajouté le ministre, souhaitant la constitution d'un groupe d'opposition qui "ait une représentativité réelle". Il a confirmé que la Russie et la Chine, les deux pays qui s'opposent à la condamnation du régime syrien, étaient invités à cette conférence, qui "devra adresser un message clair aux autorités pour qu'elles cessent la répression, les tueries et les assassinats". "Il n'y a pas lieu d'exclure ces deux pays", a-t-il déclaré, précisant que tous les membres de la Ligue Arabe, de l'Union européenne, quelques pays de l'Organisation de la conférence islamique, et les pays ayant de l'influence dans la région: Etats-Unis, Chine, Russie, Brésil, Inde" devraient participer à la réunion. "Il s'agit d'appliquer le maximum de pression sur le gouvernement syrien pour qu'il cesse de tuer son peuple", a-t-il dit, répétant l'opposition de Tunis à toute intervention étrangère. "La Tunisie ne sera jamais une plateforme d'intervention militaire dans un pays arabe", a-t-il martelé. "Il ne s'agit pas de porter préjudice à la souveraineté syrienne ni à son unité", a-t-il ajouté.