(Ancien ministre de la Jeunesse et des Sports et entraîneur national de handball) A douze ans à peine et tout juste au lendemain de l'indépendance (1962) lorsqu'il débute sa carrière de handball au sein de l'équipe benjamine des GLEA (groupes laïques d'Alger), le petit Mohamed Aziz Derouaz (né le 10 novembre 1650 à Alger) se distingue déjà par sa folle passion pour la petite balle mais aussi et surtout par son ambition clairement affichée. Il veut réussir, vite et à tout prix. Aussi, sous son esprit vif et son âme de bambin, il cache beaucoup de maturité. Il ne peut hélas donner une réelle envergure à sa naissante carrière de joueur. A 20 ans (1970), il contracte une blessure au genou droit lors d'une rencontre jouée avec son club le CJS (ex-GLEA et club du ministère de la Jeunesse et des Sports) contre l'USMB au stade Ouaguenouni à Alger. Une blessure accentuée par une rechute en période de rééducation qui l'oblige à arrêter définitivement et la mort dans l'âme son parcours de joueur. Fonceur, volontaire et toujours ambitieux, Mohamed Aziz Derouaz entame très vite sa reconversion. A seulement 22 ans, il devient l'entraîneur du CJS et cumule le poste de seul dirigeant du club. Avec cette ambition qui l'habite son jeune âge, il franchit d'autres paliers. Il devient l'entraîneur du Nadit, du MPA et de l'équipe nationale. Talentueux, rigoureux et exigeant et avec un mental en béton, il collectionne titres et distinctions tant à l'échelle nationale, qu'internationale et vit pleinement son métier et sa passion. Véritable forcené du travail, il ne s'accorde presque pas le temps de souffler, de s'occuper de lui-même ou de sa famille. L'amour et la passion du handball l'absorbent totalement. Observant énormément et réfléchissant beaucoup, il devient l'inventeur de la tactique «défense-offensive» (défense avancée). Une marque de fabrique utilisée de nos jours par les équipes du monde entier. Mettant suffisamment de conviction et d'application, et n'ayant jamais peur des défis, il devient président du Conseil supérieur de la jeunesse (CSJ) et même ministre de la Jeunesse et des Sports. Même s'il est officiellement à la retraite, après avoir forgé les résultats et les succès du handball algérien, Mohamed Aziz Derouaz, devenu instructeur à la Fédération international de handball, n'en garde pas moins un œil intéressé sur son sport préféré. A 60 ans, il retrouve quelque peu ses sensations d'entraîneur en assistant le coach des juniors du HBC El Biar Sofiane Khalfallah. «C'est une manière de rester actif et d'être au fait de l'actualité sportive», dira-t-il.