C'est la Fantasia qui boucle un rude hiver pour annoncer le printemps sur les vastes étendues semi steppiques. Dans la très célèbre jumenterie de Chiachaoua, fief du pur-sang arabe, les souvenirs encore vivaces nous transposent dans les grandes compétitions chevaleresques entre les seigneurs de la poésie, qui se disputent la palme du meilleure barde. En ce mois de mars 1957, sur la grande placette de Tiaret fut exécuté le chanteur de Ali Maachi. Il avait l'Algérie au bout des lèvres pour dire « Si Vous me demandez mon premier amour... C'est l'Algérie ». Dans cette dernière muse, ce dernier chevalier de la poésie Tiareti rendit l'âme sous la mitraille des soldats français.. Dans son passé plein de noblesse, celle qui attira Ibn Khaldoun dans les tréfonds de son héritage fait encore parler d'elle. Elle à tout d'une grande cité pour lui livrer les secrets de ses valeureux guerriers, se réveille de sa torpeur Le haras de Tiaret où naquit la plus belle race équine revient au galop pour mettre bas le Barbe algérien. Cette grande frénésie chevaleresque conduit tout droit au Stud Book : Son nom, tient du mot berbère Tihert pour designer le nom d'une forteresse qui abrita les premiers, la dynastie des Amghars La légende dit qu'à l'époque, alors que la guerre punique battait son plein, les cavaliers Berbère sur leurs superbes montures Barbes, avait contraint les romains à se dissimuler sous les coups de boutoirs des fantasins de Jurgurtha. La première libération de la ville s'est faite par Syphax qui en fit le siège d'un royaume de courte durée avant que les Romains ne reviennent pour construire une grande forteresse.. Au cours de la première nuit du siège, un tremblement de terre détruit Tiaret, et Syphax, qui aurait pu prendre la ville sans coup férir, préfère laisser les Romains enterrer leur morts et soigner leurs blessés. Des négociations vont s'ouvrir durent toute une année pendant laquelle les Centurions cherchent à se maintenir par des renforts. Le prince numide propose un traité, avec le concile de Rome que celui-ci se trouve alors obligé de signer. Les Romains quittent définitivement Frenda. Leur incapacités à pénétrer à l'intérieur des terres et à s'y maintenir a toujours été une constante de leur présence en Oranie. Connue pour ses vastes plaines riches, produisant une faramineuse récolte de blé, Tiaret devint le grenier de Rome. Depuis, une succession de luttes pour la prise de la ville se sont soldées par l'échec. L'opulence de ses terres et la générosité de ses habitants ont mis Tiaret dans la lignée des villes où la culture et l'agriculture épousent le même répertoire. Dans la « zerda » communautaire, les Tiaretis, dans leur élogieux élan de solidarité emplissent les grands espaces de leur voix mélodieuse pour annoncer la plus belle moisson.