Les Algériens doivent encore patienter deux semaines pour voir le prix de la pomme de terre baisser de la barre des 100 DA. C'est en tout ce qu'a affirmé jeudi, en marge de la séance du Conseil de la Nation, le ministre de l'Agriculture, Rachid Benaïssa. Invité à s'exprimer sur la flambée des prix de la pomme de terre, enregistrée ces derniers mois, il souligne l'« engagement » et la « mobilisation » des agriculteurs pour alimenter le marché. Pour lui, les dernières intempéries ont été à l'origine de l'augmentation des prix de ce produit de large consommation. « Je tiens à saluer les agriculteurs, notamment des wilayas de Mostaganem, Relizane et Aïn Defla qui se sont mobilisés à alimenter le marché après l'amélioration des conditions climatiques », a-t-il indiqué soulignant que « le prix de la pomme de terre devrait baisser d'ici deux semaines ». Les prévisions du ministre sont fondées sur trois principaux éléments : l'approvisionnement du marché, l'accélération du déstockage et l'arrivée de la production de saison début avril. « Tous ces facteurs vont influer sur les prix de la pomme de terre, les choses vont évoluer vers la normalisation », a soutenu le ministre regrettant au passage les pratiques malsaines de certains opérateurs qui « essayent d'utiliser des conjonctures pour spéculer ». « L'EXPLOITATION DES TERRES AGRICOLES EST OBLIGATOIRE » Sur une question relative au foncier agricole, le ministre de l'Agriculture et du Développement rural est longuement revenu sur le décret exécutif, publié au mois de février dernier, portant sur l'exploitation des terres agricoles. Pour le ministre, le décret en question modifie certaines dispositions prévues par l'ancien et introduit d'autres procédures concernant notamment les propriétaires privés. Le nouveau décret exige des propriétaires, publics et privés, d'exploiter leurs terres et ne pas les détourner de leur vocation agricole. « Les terres appartenant au domaine privé doivent être exploitées au même titre que les autres terres relevant du domaine public ». L'objectif de la nouvelle procédure est de « préserver la sécurité alimentaire au pays », dira Rachid Benaïssa. Le nouveau décret prévoit des mesures à l'encontre de ceux qui n'exploitent pas leurs terres dont la mise en location ou la vente au profit d'autres exploitants, note encore le ministre qui insiste à ce sujet sur « l'arsenal réglementaire et organisationnel mis en place pour que les choses évoluent favorablement sur le terrain ».