La majorité des responsables de partis, sollicités, sont unanimes à dire que la confection des listes tire à sa fin avec, comme critères de sélection, deux principales conditions : compétence et ancienneté. Exception faite pour quelques formations, récemment agréées, qui, elles, penchent plus sur l'aspect « popularité ». Pour le RND, l'opération de l'élaboration des listes de candidatures tire à sa fin dans l'ensemble des wilayas. « Les listes seront rendues publiques dans les tout prochains jours », affirme son porte-parole, Miloud Chorfi. Chez le parti de Ahmed Ouyahia, on a intégré comme référence l'ancienneté dans le parti, le niveau d'instruction et l'intégrité du candidat. « Les mêmes critères de sélection sont suivis dans toutes les wilayas », indique M. Chorfi. Moussa Touati, président du FNA, fera savoir que la commission des candidatures aux élections achèvera ses réunions ce jeudi à travers tout le territoire. « Nous avons exclu de la candidature les nouveaux adhérents et, bien entendu, les opportunistes », souligne-t-il. Il ajoute doctement : « Nous avons adopté une politique propre aux prochaines élections, que seuls les véritables militants du FNA ont acceptée ». Le PT s'inscrit, semble-t-il, dans la même logique d'ancienneté et de compétence. En témoigne le statut des têtes de listes affichées jusqu'ici. Celles-ci sont pilotées majoritairement par des cadres du parti mais surtout les chefs de files d'organisations syndicales. M. Hadibi, de la nouvelle coalition Algérie verte regroupant Ennahda, MSP et Islah, note, pour sa part, la réception « en cours » des PV des wilayas relatifs à l'élaboration des listes de candidatures. Tout comme le reste des partis, il souligne le professionnalisme, la compétence et la popularité comme principaux critères retenus pour les têtes de listes du triumvirat qui constitue la coalition. Le FFS qui compte faire son come-back à l'APN après une éclipse « volontaire » durant deux mandats, envisage une rentrée « qualitative ». A l'instar des autres figures de proue du parti qui chapeautent les listes dans plusieurs wilayas, le FFS vient de mettre Me Mustapha Bouchachi, président de la LADDH, en haut de sa liste d'Alger. Du côté des nouveaux partis, les présidents de ces derniers, à l'exception de Mohamed Saïd du PLJ, s'acheminent vers la conduite des listes de candidatures, pour ne citer que MM. Amara Benyounès, Belaid Abdelaziz et Djamel Benabdeslam, respectivement président du Mouvement populaire algérien, du parti El Mostaqbal et du Front de l'Algérie nouvelle. M. Boudina, fondateur du Mouvement des citoyens libres, dont l'agrément a été annoncé dimanche dernier, leur emboîterait le pas.