Dans ce contexte de réussite phénoménale d'Apple, certains n'ont pas manqué de souligner la face sombre du miracle ; des conditions de travail indignes chez les sous-traitants qui produisent l'iPhone, l'iPad et autres produits qui font le succès -et les profits- de la firme américaine. Le New York Times a effectué, fin janvier dernier, une plongée en deux parties dans l'univers d'Apple pour y retracer la réussite économique de la société et, en même temps, porter un regard implacable dans l'enfer des sous-traitants d'Apple en Chine, et en particulier la société taïwanaise Foxconn, qui possède de nombreuses usines sur le continent (et fabrique d'autres produits de masse comme le Kindle d'Amazon, la PlayStation de Sony, la Wii de nintendo, ou la Xbox 360 de Microsoft comme le font remarquer plusieurs commentateurs). La longue enquête du quotidien américain, signée par Charles Duhigg et David Barboza, fait état de conditions de travail « dures » (« harsh »), de règles de sécurité inexistantes ou bafouées, d'accidents du travail, et cela avait été rapporté plusieurs fois par le passé, de suicides d'employés poussés à bout. Tim Cook, le patron d'Apple, pour sa part, a tenu à rappeler qu'Apple prend soin de l'ensemble de ses employés que ce soit en Amérique, en Europe ou en Asie. Il a déclaré avoir passé beaucoup de temps dans les usines, et pas uniquement en tant que dirigeant. Une manière de dire qu'il est parfaitement au courant des conditions de travail sur les chaînes de fabrication. Et d'affirmer qu'« aucune société dans notre industrie ne fait autant d'efforts qu'Apple pour améliorer les conditions de travail (des ouvriers) ». Apple agit, selon lui, avec transparence et met tout en œuvre pour que ses partenaires se plient à ses exigences. De belles promesses qui ne demandent qu'à être crues.