Photo : Lylia M. C'est aujourd'hui que l'équipe nationale de judo quitte Alger à destination de Rotterdam (Pays-Bas) où se tiendront du 26 au 30 août, les12e championnats du monde de la discipline. Un rendez vous capital, pour une EN en plein renouvellement et qui aspire à confirmer les bons résultats enregistrés lors des derniers championnats d'Afrique des nations. Ces joutes surviennent dans une conjoncture des plus particulière. Déjà éreintés par deux compétitions majeures (les championnats d'Afrique et les jeux méditerranéens de Pescara), ce qui a poussé les coaches à « diminuer la charge de travail », nos judokas devront également faire avec les contraintes du ramadhan. Les Verts n'iront pas, pour autant, pour faire de la figuration. Bien au contraire. C'est du moins la conviction et les ambitions de l'ex-championne et désormais coach national, Salima Souakri. L'entraîneur de l'équipe féminine, qui n'a rien perdu de sa hargne et de sa rage de vaincre, tout en déplorant le fait que l'EN n'a pu participer, à un grand nombre de tournois, croit fermement aux chances de «ses» filles. «Beaucoup de tournois internationaux ont coïncidé avec des compétitions nationales, ce qui m‘a contraint de libérer les athlètes au profit de leur club, néanmoins, nous travaillons dur pour que chaque judoka intègre le top 10 du gotha mondiale ». Une sélection stricte, avec pour matrice « la forme, la régularité et les performances », a été ainsi imposée. L'équipe nationale, en plus de la CAN et des JM, a bénéficié de deux important regroupements internationaux. Le premier en juillet à Barcelone, un stage international qui regroupe chaque année les 30 meilleures nations au monde dans la discipline. Le second en août à Zakopane, Pologne, à 1500m d'altitude, avec la sélection nationale polonaise. C'est différents stages ont permis de sélectionner chez les dames, quatre judokas, noua apprendra Souakri. Meriem Moussa pour la catégorie des -48 kg), Leila Latrous (-57 kg), Kahina Saidi (-63 kg) et enfin Rachida Ouardan pour les -78 kg. Notons Kahina Haddid (-70 kg) ne participera pas à ces championnats après avoir contracté une blessure, en juillet, lors de la Coupe d'Algérie. Alors que chez les hommes, sous la houlette de Yacine Sellini, l'Algérie aura également quatre engagés en les personnes de Abderrahmane Benamadi (- 81 kg), Lyes Bouyakhoub (-90 kg), Amar Benyekhlef (-100 kg) et Hassan Azzoun dans la catégorie des -100 kg. Les 8 verts auront l'occasion, lors de ce mondial, d'effacer la participation mi-figue, mi raisin de Pescara. Bien que les performances des JM ne soient pas si catastrophiques, avec 2 médailles de bronze pour les garçons et chez les filles trois médailles bronze et deux cinquièmes places, Salima exprime, pourtant, une certaine déception. « Dans notre préparation, nous avons été quelque peu perturbé par le plan d'action élaboré par l'ex fédération qui a fait coïncidé des compétitions nationale avec des tournois internationaux », affirme Souakri qui soutient néanmoins que ce cas de figure ne se reproduira plus. « Le nouveau staff de la fédération est tout à l'écoute des besoin de l'équipe nationale. Et le planning pour les prochaines saisons se fera en tenant compte de la nécessité pour l'Algérie de participer à un max de tournoi », dit-elle. Un nécessité, d'autant que les nouveaux critères qualificatifs pour les JO sont des plus rigoureux. Une seule place par catégorie et par continent et ainsi concédée et la sélection se fera sur la base des points engrangés lors des tournois de grands prix, de grand chelem ou lors de la world cup. L'envergure du défi n'ébranle pas, pour autant, la conviction du coach. « Avec le soutien de la fédération, nous travaillons sur le moyen terme, l'équipe est jeune, pleine d'ambition et avec une marge de progression importante», note Souakri. En collaboration avec « Salim Boutepcha avec qui il y'a une parfaite symbiose, nous oeuvrons à construire une équipe compétitif dont le premier grand objectif est une qualification pour Londres 2012 ». Fidèle à la ligne de conduite, qui a guidé sa longue carrière sur le tatami, Souakri ne croit pas à l'échec. « Je me fixe deux ans pour tirer les premier fruit de notre travail ». Pour cela l'EN a besoin de tous ses atouts. Dans ce sens, Souakri affirme que les portes de l'équipe nationale sont toujours ouvertes à la médaillé de bronze des JO de Pékin Soraya Haddad (qui continue de bouder l'EN : ndlr). « Soraya est une fierté pour l'Algérie et elle sera toujours la bienvenue et les portes de l'équipe nationale lui seront toujours ouvertes »