Le ministre libyen de l'Intérieur, Fawzi Abdelaal, s'est, rendu, hier, à l'institut de criminologie et criminalistique (INCC) de la Gendarmerie nationale à Bouchaoui. Il a exprimé son admiration pour les performances des moyens utilisés par les enquêteurs de la GN en matière de lutte contre le crime organisé. « Notre département prendra des mesures opérationnelles en faveur d'une formation de fond des éléments de la sûreté libyenne par les compétences algériennes dans ce domaine », a déclaré le ministre libyen qui était accompagné de Daho Ould Kablia, ministre de l'Intérieur, du généralmajor Ahmed Bousteila, commandant la GN, du Directeur général de la sûreté nationale (DGSN), le général-major Abdelghani Hamel. L'hôte d'Alger a assisté à un exposé sur les différentes missions de l'INCC, le premier du genre en Afrique.Le lieutenant-colonel Sid Ahmed Bouroumana, chef du département criminalistique, a expliqué que l'institut, opérationnel depuis l'année 2009, chapeaute 31 laboratoires et 11 départements et 1.664 équipements, entre autres, les départements des incendies et explosifs, médecine légale, examen véhicules, microtrace, toxicologie. LE MINISTRE LIBYEN SALUE LA COORDINATION ENTRE LES SERVICES DE SECURITE ALGERIENS Fawzi Abdelaal s'est beaucoup intéressé au découpage des missions des services de sécurité. Il a fait savoir que la Gendarmerie libyenne est chargée de sécuriser les prisons et d'exécuter les mandats de la justice. L'officier supérieur de la GN lui a expliqué que les unités de la GN interviennent dans les zones rurales et au niveau des frontières. Dans ce cadre, le général-major Ahmed Bousteila a précisé qu'il existe une coordination et une complémentarité entre les services de police et ceux de la GN pour mieux lutter contre la criminalité sous toutes ses formes. De son côté, le général-major Hamel a expliqué au ministre libyen que la décision de charger un service de sécurité d'une enquête revient au procureur de la république. C'EST L'ETAT QUI VA S'OCCUPER DES ENQUÊTES EN LIBYE M. Fawzi Abdelaal a souligné aussi lors de l'exposé, que des experts privés libyens ont été chargés d'enquêter, entre autres, sur l'examen des écritures et des documents administratifs. « J'étais procureur pendant 12 ans et je constate que ce n'est pas fiable. L'Etat va s'occuper des enquêtes et investigations durant les 5 prochaines années », a-t-il déclaré. Par ailleurs, le conseiller technique auprès de l'ambassade de Libye en Algérie nous a précisé que le ministre de l'Intérieur libyen veut, à travers cette visite, déterminer ses besoins en matière de lutte contre la criminalité « afin d'entreprendre une formation de fond en Algérie pour bénéficier de la compétence des services de sécurité algériens ».