Le programme tracé par la Direction de la pêche de Tipasa comporte quatre dates où il est à chaque fois question de faire connaître aux armateurs, aux pêcheurs ainsi qu'au large public, les raisons et les objectifs de l'interdiction de la pêche lors de la période fixée pour le repos biologique. « Le programme des journées de sensibilisation sur le repos biologique a commencé la semaine écoulée à la maison de jeunes de la ville côtière de Gouraya. Hier, nos éléments en charge de cette campagne se sont rendus à Bouharoun, plus exactement à l'antenne de pêche de la ville, avant de poursuivre leur périple, le 16 avril à Cherchell (bibliothèque communale). On clôturera le programme en question le 23 du même mois au niveau de l'Ecole de pêche de Cherchell (EFTPA). Dans cette école, nous nous adresserons aux patrons de pêche stagiaires », révèle, à ce propos, Hamani Salem, ingénieur halieute du service pêche de la Direction de wilaya. Selon lui, le repos biologique est une nécessité vitale pour reconstituer à terme le stock pêchable. « L'objectif escompté de l'interdiction de la pêche durant la période du repos biologique est de préserver nos ressources halieutiques ainsi que de permettre à l'écosystème marin de se régénérer », observe-t-il. Toutefois, l'interdiction de la pêche concerne seulement une zone bien déterminée, celle, en effet, située entre 0 et 3 miles nautiques. « Ce milieu marin (entre 0 et 3 miles nautiques) caractérisé entre autres par une faible profondeur, propice donc à la photosynthèse, une flore abondante et constamment enrichie par les apports charriés par les eaux des affluents, réunit tous les facteurs pour garantir un environnement propice à la reproduction pour plusieurs espèces de poisson. En une phrase, c'est une véritable nurserie. Alors, pour que le cycle de la reproduction ne soit pas perturbé, ni soumis à des contraintes, on interdit chaque année du 1er mai au 31 août la pêche dans les eaux en question », explique-t-il. Cela dit, au-delà des 3 miles nautiques, la pêche demeure durant cette période tolérée. « Je tiens à préciser que l'interdiction touche, dans cette zone (0 à 3 miles nautiques) de nuit comme de jour, les chalutiers dotés de chaluts pélagique, semi-pélagique et de fond », souligne le même interlocuteur. Pour ce qui est des petits métiers et sardiniers, ce dernier rassure qu'ils peuvent poursuivre leurs activités normalement, dans la mesure où leurs activités n'ont aucune incidence négative sur le repos biologique.