La salle Ibn Zeydoun de Riadh El Feth à Alger, a vibré le week-end dernier aux rythmes atypiques d'un rappeur tout aussi atypique. Soit, le Jacques Brel du hip hop, comme se plaisent à le désigner ses mélomanes, tant la beauté de ses textes va au-delà, bien au-delà, des chansons classiques du Rap. En tout cas, face aux jeunes déchainés venus en masse découvrir le phénomène Oxmo Puccino, invité par le Centre Culturel Français d'Alger dans le cadre du Festival culturel européen, a fait fureur sur scène. En donnant de la voix, et du geste, à son répertoire constitué d'une nuée d'albums, notamment son dernier, Puccino, Ox', ou «L'arme de paix», prix des Musiques Urbaines 2010. Pour la petite biographie, Oxmo Puccino de son vrai nom Abdoulaye Diarra, né en 1974 à Ségou, (Mali), est un rappeur français d'origine malienne. Sa principale particularité reste, sans nul doute, son écriture, basée sur les métaphores et les phrases chocs, d'où le parallèle avec Brel. D'où également cette notoriété planétaire qui fait de lui l'un des rappeurs les plus en vue dans le monde. Notamment dans le monde du Jazz, où, grâce à son immense talent, il réussit à introduire des touches de Rap dans cette musique réputée hermétique aux musiques trop bruyantes. Ainsi, Oxmo Puccino n'a jamais été un rappeur ordinaire. Depuis son premier album Opéra «Puccino, Ox» il s'est frayé un chemin différent, préférant travailler dans la durée avec un style neuf et des textes qui racontent des histoires originales avec des mots nouveaux, créant un univers qui lui est propre.