Le Vieux continent a plus que jamais besoin de l'Algérie en cette période de crise financière. D'autant plus que l'Algérie a annoncé, pour le programme de développement quinquennal 2010-2014, un plan d'investissement de 288 milliards de dollars. Un budget qui aiguise l'appétit d'une Europe mal en point. C'est dans cet esprit que des pays européens font le va-et-vient en Algérie à la tête d'importantes délégations de chefs d'entreprises et d'hommes d'affaire. Ukrainienne notamment qui se trouve actuellement en Algérie mais également allemande qui sera en visite dans la capitale du 25 et 28 mai, selon un communiqué rendu public par la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (CACI). La délégation allemande sera renforcée par la présence du ministère fédéral allemand de l'Economie et de la Technologie. D'ailleurs, les visites des ministres allemands en Algérie sont devenues fréquentes ces derniers temps. Depuis le début de l'année 2010, trois ministres allemands ont défilé à Alger. Lors des rencontres algéro-gérmaniques, l'Allemagne a proposé la création d'une commission mixte algéro-allemande pour la réalisation et le suivi des projets d'investissement en Algérie ainsi que pour le traitement des soumissions aux appels d'offres lancés par l'Algérie dans les secteurs que cette dernière souhaite développer. Par ailleurs, les Allemands, après avoir buté contre les nouvelles dispositions de la loi de finances 2009, se montrent plus «compréhensifs» et se disent disposés à coopérer dans le nouveau climat économique algérien. La loi sur le foncier notamment était considérée, par les investisseurs allemands, comme une «véritable entrave». La délégation devant se rendre en Algérie se compose d'une vingtaine d'entreprises activant, entre autres, dans le secteur du génie civil, de l'industrie minière, de la construction, de l'industrie des matériaux de construction, dans le domaine de l'ingénierie de transport et d'épuration et traitement des eaux usées. Il faut savoir que les exportations allemandes vers l'Algérie ont connu une croissance considérable en 2009, estimé à 19%. Par ailleurs, l'Allemagne est le quatrième fournisseur de l'Algérie, dans l'électrotechnique notamment dont les exportations ont atteint les 150 millions d'euros l'an dernier. Des relations basées sur le partenariat que les deux parties comptent intensifier dans le cadre d'une rencontre d‘affaire qui sera organisée par la CACI en collaboration avec l'Association allemande Numov (Germain Near and Middle East Association) et ce, le 26 mai 2010 à Alger.