Les fins gourmets qui en ont les moyens ne se privent pas de viande de lapin. Ils savent quel morceau choisir et pour la préparation de quel plat particulier. Ils arrivent à distinguer la viande de lapin des autres viandes de par, a-t-on affirmé, son goût « unique ». La viande de lapin hachée est également très sollicitée par les consommateurs qui l'utilisent pour préparer nombre de plats dont dolma et bourek. La cuniculture (élevage de lapins) doit s'organiser pour produire l'alimentation du lapin, a affirmé Malika Gacem Drizi, chef du service cunicole à l'institut technique des élevages (ITELV). L'alimentation du lapin à savoir les granulés, est importé et est excessivement coûteuse. A titre illustratif, le quintal de granulé est cédé à 3 600 DA ». « Pire, dit-elle, il n'existe qu'un seul fabricant d'alimentation de lapin à l'échelle nationale, d'où la nécessité de s'organiser et d'effectuer les démarches nécessaires pour produire cet aliment chez nous, de sorte à favoriser la concurrence susceptible de se traduire par une baisse des prix ». Pour elle, cette démarche permettra de rendre le lapin accessible aux consommateurs. Au marché, on ne déroule pas le tapis pour les acheteurs. Cette année, le lapin de 3 kg (la pesée diffère d'une région à une autre) a été cédé à 1 500 dinars le kilogramme, alors que l'an dernier, il était à 700 DA pour la même pesée. Pour sa part, Mohamed Benabidi, fabricant d'aliment de lapin à Alger, souligne : « on veille à fournir un aliment de lapin qui répond aux normes voulues. On a effectué les démarches nécessaires et on a même saisi le ministère de l'Agriculture, et ce depuis 1996, pour l'octroi d'un terrain agricole pour cultiver la luzerne ». PARTENARIAT AVEC DES FRANÇAIS L'ITELV a pour mission principale la mise en œuvre des programmes nationaux d'appui au développement agricole et la production du matériel biologique à haute performance. Ce même institut a créé en 2006 une race de lapin (souche synthétique) nommée ITELV 2006, qui résulte d'un croisement d'une semence de race nommée INRA 2666 raùenée de France avec un lapin local. Il convient d'informer qu'il n'existe pas de race de lapin en Algérie. Cette démarche a été réalisée par une équipe de l'ITELV en collaboration avec une enseignante de l'INES de Tizi Ouzou et des experts français de l'INRA de Toulouse, à titre bénévole.