L'Algérie disposera d'ici 2015 d'un système national de biométrie. Les participants à la première école d'été algérienne sur la biométrie (ASSB-2010) tenue au centre de développement des technologies avancées ont insisté sur la nécessité de se doter de ce nouveau dispositif qui concerne des documents comme le passeport et la carte d'identité. Ouverte depuis hier, jusqu'au 27 de ce mois, cette école regroupe une quarantaine d'experts nationaux et étrangers. Il s'agit d'une première étape consistant en l'identification des compétences nationales en mesure de prendre en charge ce projet fédérateur de grande envergure. C'est ce qui ressort des déclarations de Abdelahafid Aourag, directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique (RSDT). « La mise en place d'un système national biométrique sera effective d'ici quatre ou cinq années », a-t-il déclaré. Les experts en biométrie estiment que l'Algérie est, plus que jamais, appelée à développer cette technologie de pointe sans recours à une expertise étrangère. M. Aourag qualifie cet aboutissement, dans les années à venir, de réel défi. « Un système national biométrique ne se limite pas à la reconnaissance. L'Algérie doit songer à la fabrication de la puce, sa programmation aux systèmes de reconnaissance ainsi que la maîtrise du cryptage et du décryptage », a-t-il souligné. Projet très complexe, ce système implique plusieurs disciplines scientifiques comme la physique, la chimie et l'informatique. Selon le directeur de la RSDT, la biométrie n'est nullement un système qui s'exporte. D'où la nécessité de développer et maîtriser cet instrument à l'effet d'être indépendant. « Le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales fait confiance aux chercheurs scientifiques pour la réalisation de ce projet. Toutes les compétences algériennes au niveau local ou à l'étranger seront mobilisées pour sa réussite », a-t-il précisé. Première du genre, l'école ASSB-2010, ouverte cinq jours durant, au Centre de développement des technologies avancées (CDTA) permettra l'identification des compétences. Selon le directeur du centre, Brahim Bouzouia, cet espace permettra aux participants de faire le point sur les différentes techniques de la biométrie et la recherche dans ce domaine.