L'Algérie aura son propre système biométrique dans environ cinq ans, a annoncé, hier à Baba Hassen, le directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique (RSDT) M. Abdelahafid Aoureg. “La réalisation du système biométrique de conception 100% algérienne devra se faire d'ici cinq à six ans”, a affirmé M. Aoureg à la presse, en marge des travaux de la première école d'été algérienne sur la biométrie (First algerian summer school on biometrics — ASSB — 2010). “Nous travaillons pour mettre en place un système biométrique national, entièrement algérien, sans recours à une technologie étrangère, allant de la fabrication de la puce, sa programmation, aux systèmes de reconnaissance et de décryptage”, a-t-il précisé. Il a souligné que “le système biométrique ne s'importe pas et l'Algérie doit maîtriser cette technologie et elle est capable de réaliser un tel projet avec ses propres compétences et moyens”. “Le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales nous a fait confiance pour la réalisation du projet qui va prendre deux ou trois ans, et nous œuvrons à mobiliser toutes les compétences algériennes, au niveau local et à l'étranger pour le réussir”, a-t-il poursuivi. Il a indiqué, en outre, qu'un travail de reconnaissance du personnel et des compétences est en train de se faire pour réaliser le projet le plus tôt possible. “Il s'agit, a-t-il relevé, d'un système assez complexe qui nécessite la présence d'experts tels que l'informaticien, le physicien, le chimiste et le sociologue”. Cette école a également été organisée pour offrir un espace de rencontre pour les jeunes chercheurs et les doctorants. Elle se veut un point de contact avec les scientifiques en charge des problèmes de sécurité et des sommités pour discuter des avancées récentes dans le domaine de la biométrie et des technologies connexes. “Ces cours fourniront un aperçu clair et précis sur l'état de l'art des technologies biométriques, autant sur le plan théorique que sur celui des divers domaines d'application”, a dit M. Bouzouia.