Mardi 18 mai, salle de conférences du Palais de la culture d'Alger Moufdi Zakaria. Un après-midi convivial et congratulateur concocté par les Editions Nounou pour les poètes et la poésie. Autour du prix Juba II initié dans sa première version et remis à un des auteurs que cette maison a pris l'engagement de publier : Abderrahman Amalou.Un auteur honoré pour l'ensemble de son œuvre ancrée dans les belles lettres. Celles que Nounou Editions a le courage et la volonté de promouvoir, d'encourager et de mettre en relief aux côtés d'autres genres littéraires. Et qui par ailleurs, sont de moins en moins prises en charge sinon carrément boudées depuis quelques années par les maisons d'édition à des exceptions près et de manière épisodique. Ce, sur quoi sont revenus les intervenants à cette rencontre en insistant sur cet aspect de la prise en charge de ces auteurs connus ou pas. Car, selon, les propos de la directrice de Nounou, Madame Nora Ladjal ou de l'universitaire M. Tabti, il est temps de rendre leurs lettres de noblesse à la poésie et aux poètes qui ont choisi de s'exprimer dans ce genre d'écrits. Ces écrits qui ont de tout temps été l'expression de la société dans tous ses états, au point de s'inviter dans la cour des grands depuis la nuit des temps et faire la part belle aux rois et seigneurs, en occident comme en arabie. Ces belles lettres dédiées aussi au bien aimé, dans les célèbres sérénades et portées très haut dans les plus belles sphères, chantées par les plus grands. Ne dit-on pas de nombreux noms de la chanson que ce sont plus des poètes que des chanteurs ? Aussi, Nounou Editions ont-elles décidées de restituer cette place acquise depuis des siècles à cette poésie des temps modernes, qui pour certains des auteurs qu'elle publie, s'inspirent encore de l'ancienne puisque comme leurs aînés, ils tiennent à la rime.Une lecture d'ailleurs est faite avec des arrêts ponctuels sur le sens des mots et des textes, des poètes choisis et qui ne déméritent pas du reste. A l'image de Hakim Metref dont la poésie rappelle pour Tabti celle de Paul Eluard, ou encore les vers ciselés de Anissa Kendil, celle aussi de Latrach Khadra ainsi que celle de Dalila Boumghar. Pour lesquels Nounou a sélectionné quelques poèmes et en faire un petit livret qui leur est dédiés dans ‘'Le printemps des poètes' » Dans lequel est aussi mis en exergue Amalou dont la production a été primée. Puisque le dévolu du jury est tombé sur les textes de ce dernier. Très ému de se voit ainsi choisi parmi les autres poètes que Nounou a le courage d'éditer, Amalou souhaite aux uns et aux autres longue vie et un beau parcours. Ce dernier s'est distingué par sa création poétique, la musicalité de son ver. Amalou est aussi musicien, car ses poèmes sont mis en notes aussi par lui-même. D'où la sortie d'un album de poésie chantée. Une poésie traduite dans 7 langues. Et bien mieux encore qui profite aujourd'hui aux non voyants, puisque un recueil en braille a été spécialement conçu avec la collaboration des l'ONPS (Office National des Publications Scolaires) en direction de ces handicapés visuels. Un travail qui a été à bon escient congratulé du prix Juba II, en hommage à cet homme de science et de savoir de l'Algérie Numide, ouverte sur le monde et l'universalisme, comme le rappellera à juste titre M. Tabti dans son allocution consacrée à ce grand combattant pour la liberté la souveraineté et la culture qu'a été Juba II. Au prochain poète, alors !