«Evaluer les progrès accomplis dans la réalisation des objectifs du développement économique et social communs du continent» et «mesurer les avancées enregistrées en matière de modernisation des nos Etats et de nos institutions», tels sont les axes proposés par M. Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères, en ce 47e anniversaire de la Journée de l'Afrique lors d'une cérémonie marquant le 47e anniversaire de la création de l'Organisation panafricaine, à laquelle ont pris part de hauts cadres de l'Etat et des représentants du corps diplomatique accrédité à Alger. Un anniversaire mis à profit par les Africains pour rendre hommage aux fondateurs de l'OUA «dès les premières lueurs des indépendances» pour rassembler les Africains, d'abord, relever les défis de paix, de sécurité et de développement ensuite. 47 ans après la création de l'OUA, qui est devenue l'Union africaine en 2002, un acteur «incontournable dans le traitement des grandes questions» internationales, le continent espère se débarrasser de sa dernière plaie : le Sahara Occidental pour mettre tous ses efforts sur la voie d'un développement «durable, harmonieux et homogène» et réussir avec ses «potentialités» et «la volonté de ses dirigeants» à établir des partenariats gagnant-gagnant avec le reste du monde pour au moins atteindre les OMD, objectifs du Millénaire. «Les projets de réforme des institutions internationales (...) reconnaissent le rôle prépondérant que le continent est appelé à assumer dans la gouvernance mondiale, tant dans la participation à la sécurité internationale (...) que dans son apport au fonctionnement des institutions de Bretton Woods ou encore dans le domaine des changements climatiques», affirme M. Medelci rappelant la persistance de la menace terroriste et de la criminalité transnationale multiforme qui «nécessitent une vigilance accrue, une prise en charge adéquate et une coopération sincère». M. Medelci a évoqué aussi «la criminalisation sans équivoque et la condamnation ferme du paiement de rançons pour les enlèvements perpétrés par les groupes terroristes». Il a rappelé que l'UA a adopté en 2009, des mesures sévères pour éradiquer ce phénomène, en demandant l'association à la lutte de tous ses partenaires. «Malgré toutes ces difficultés, l'Afrique et les Africains gardent une foi inébranlable dans leur capacité à relever les défis et assurer un décollage économique, social et culturel irréversible», dit-il. D'autant que pour la première fois, un Mondial se déroulera en Afrique.