Abdelaziz Belkhadem, SG du parti, doit se préparer à faire face à toutes les éventualités, dans la mesure où les redresseurs ont pour objectif de le destituer de son poste. Avant cette date et dans le but de mener à bien cette rencontre, la direction du parti vient d'annoncer la couleur en décidant de ne pas autoriser 16 membres du comité central à prendre part à cette session ordinaire. Ainsi, 335 membres du CC sur les 351 seront présents aux travaux devant se dérouler à huis clos, « conformément aux dispositions des textes régissant le fonctionnement du parti », a fait savoir à l'APS Kassa Aïssi, membre du bureau politique en charge de la communication. Il s'agit, a-t-il dit, de Mohamed Seghir Kara et El Hadi Khaldi pour ne pas avoir répondu aux trois convocations du conseil de discipline du FLN, de ceux qui ont rejoint d'autres formations politiques et de ceux qui se sont présentés sur des listes indépendantes, mais également celles appartenant à d'autres partis politiques. M. Aïssi a précisé que des convocations pour la participation aux travaux du CC ont été envoyées dans les délais, conformément au règlement intérieur. « Tous les membres du comité central ont été destinataires d'une convocation, sauf ceux qui ont été suspendus », a-t-il précisé. Sur les raisons de la tenue à huis clos des travaux de la session ordinaire du comité central, il a déclaré que « la direction du parti tient à assurer la réunion dans un cadre serein et sage où le débat sera ouvert à tout le monde ». « Notre objectif est de faire sortir le FLN d'un cycle sans fin. Il faut dégager lors de cette session ordinaire une forte entente », a-t-il dit. Le membre du bureau politique du FLN a précisé que des points de presse seront organisés au cours de ces deux jours de travaux. Concernant le rapport de défiance établi par les mécontents du FLN à l'encontre de Abdelaziz Belkhadem, Aïssi a estimé que le rapport a été rédigé dans un cadre « illégal ». Au sujet de l'ordre du jour de cette session, Aïssi a cité, entre autres, la préparation des élections locales, la politique générale, le bilan des élections législatives et des sujets organiques. DISSENSION AU SEIN DES REDRESSEURS ? Sur cette rencontre, Aïssi se dit serein. « Les redresseurs n'ont jamais appliqué leurs dires, dans la mesure où leurs actions n'ont pas de fondement légal », nous a-t-il déclaré. Pour ce qui est de la motion contre le patron du parti que les opposants brandissent comme argument légitime, le chargé de communication du FLN dira que c'est une fausse justification. « Ils n'ont pas pu imposer la réunion d'une session extraordinaire du comité central ». « On tient compte de tout cela lors de cette session », indique-t-il, en affirmant que la direction du parti va agir en fonction de la donne, le jour « J ». Du côté des opposants, Mohamed Seghir Kara ne décolère. Il persiste et signe : « la réunion du comité central aura pour seul ordre du jour le retrait de confiance à Abdelaziz Belkhadem ». Il avance encore une fois l'argument de la liste de 210 membres du comité central, optant, selon lui, pour le même choix. Toutefois, l'autre redresseur, Salah Goudjil a fait savoir que sa position concernant la participation ou pas des anti-Belkhadem à cette réunion du comité central ne sera connue que ce mardi. Est-ce à dire que les redresseurs sont divisés ?