Jeudi, le général Menad Nouba, chef d'état-major de la Gendarmerie nationale a présidé la Cérémonie de sortie de la 52e promotion de l'Ecole des sous-officiers de la gendarmerie à Sidi Bel Abbès. La nouvelle promotion de 2200 agents judiciaires est composée notamment d'agents judiciaires assermentés. Le fait saillant est que la plupart des stagiaires ont un niveau équivalent ou supérieur à Bac+2. Cette promotion devra être déployée dans le cadre de la surveillance du territoire et de la lutte contre la criminalité. Les nouveaux promus ont suivi une formation de deux ans : militaire et judiciaire. Pour le commandement de la gendarmerie le contexte actuel exige de mettre l'accent sur une formation beaucoup plus qualitative dans le domaine de la police judiciaire, du fait que la société fait face à une évolution inquiétante de la criminalité. « Ce cycle de formation s'inscrit en droite ligne de la politique de modernisation et de professionnalisation de la Gendarmerie nationale lancée depuis 2 000 », a indiqué dans une allocution le lieutenant-colonel Tahar Meghalet, directeur de l'Ecole des sous-officiers de Bel Abbès. A ses yeux, la gendarmerie a honoré ses engagements et a prouvé à travers les résultats réalisés qu'elle « est une institution qui opte pour le professionnalisme ». En ce sens, il a exhorté les nouveaux promus à s'adapter aux exigences sécuritaires et à faire face avec beaucoup de tact aux multiples menaces, surtout celles qui s'inscrivent dans la logique du crime transnational. L'officier supérieur a souligné que notre pays a connu une amélioration sensible de la situation sécuritaire et que le terrorisme affaibli, laisse de plus en plus de place à une criminalité organisée. L'effort de formation a été alors axé sur le plan judiciaire. Ce volet a porté sur la qualification des encadreurs et formateurs et l'adaptation des programmes et l'acquisition des moyens sophistiqués. On apprend que pour la première fois, ces agents judiciaires ont été formés par des chefs de compagnies et brigades territoriales au niveau de l'école. LA DONNE DES REFUGIES AU CŒUR DE LA FORMATION Sur ce point précis, le lieutenant colonel Abdelhamid Kerroud, responsable de la communication de la gendarmerie nationale, a affirmé que « les nouveaux promus ont suivi une formation en matière du droit humanitaire international afin d'assurer une prise en charge des réfugiés ». En ce sens, il convient de souligner que l'Algérie a pris en charge des milliers de réfugiés étrangers, notamment au niveau des frontières du Grand-Sud.Là, les troupes de la GN ont accompli un travail colossal pour canaliser le flux humain en provenance des pays voisins. Ces gendarmes ont été aussi formés dans les langues étrangères. « Cela est nécessaire pour les agents de la police judiciaire, surtout dans le domaine des investigations avec des étrangers », précise le lieutenant colonel Kerroud.