La cérémonie de sortie de la promotion a été présidée par le général major Ahmed Bousteila. Le général major Ahmed Bousteila, commandant de la Gendarmerie nationale, a présidé hier, la cérémonie de sortie de la 50e promotion de l'Ecole des officiers de Sidi Bel Abbès baptisée au nom du martyr Attar Abbas. Désormais, pas moins de 1501 agents judiciaires assermentés renforceront les effectifs de ce corps militaire à l'échelle nationale. Titulaires du baccalauréat, ces agents ont subi une formation de deux années. La première a été consacrée au volet militaire tandis que la seconde a porté sur le volet judiciaire. Ce cycle de formation entre dans le cadre de l'adaptation du fonctionnement de la gendarmerie à l'évolution de la société. La pierre angulaire de cette adaptation reste la sécurité du citoyen. «Les agents formés auront pour mission d'assurer la sécurité de proximité», a expliqué le colonel Youcef Boulesnane, directeur des écoles au niveau du commandement national. Constituée d'hommes uniquement, cette promotion devra être déployée dans le cadre de la surveillance du territoire et de la lutte contre la criminalité. Ainsi, ces agents seront répartis dans les différentes structures de la gendarmerie du pays. Actuellement, ce corps constitué compte environ 1300 brigades à l'échelle nationale. «Le taux de couverture des 1541 communes du territoire est de 90%», a affirmé le colonel Boulesnane lors d'un exposé sur la présentation de l'Ecole. Ce dernier a affirmé que le plan de développement de la gendarmerie évolue selon les impératifs de la lutte contre la criminalité. Une coopération internationale accrue La politique de modernisation de la gendarmerie répond, également, à l'impératif de l'adapter au standard international de sécurité. En ce sens, la coopération internationale vise à faire bénéficier les gendarmes de l'expertise des pays avancés en matière de lutte contre la criminalité. Ainsi, l'Algérie a signé des accords de coopération avec les Etats-Unis, la France, l'Espagne, l'Italie, la Turquie et l'Allemagne. Le colonel Boulesnane a indiqué que les agents de la gendarmerie ont bénéficié de cycles de formation. Ces cycles ont été assumés par le FBI (Etats-Unis), la gendarmerie française, la garde civile espagnole, les Carabiniers italiens, le Laboratoire de police criminelle allemande. «Moi-même, j'ai été formé par le FBI. Le cycle a duré 18 semaines», a relevé le colonel Boulesnane. Le recours à la coopération internationale répond aussi à l'impératif de former des formateurs. Dans cette perspective, le commandant de la gendarmerie envisage de faire venir des experts internationaux. Du moins, c'est ce qui ressort des propos du colonel Boulesnane. Les stagiaires bénéficieront d'une formation de haut niveau. En conséquence, ils seront qualifiés pour encadrer la formation dans les écoles et unités de la Gendarmerie nationale. La coopération internationale ne se limite pas à ce volet. Toujours dans le cadre de la lutte contre la criminalité, la Gendarmerie nationale travaille en étroite collaboration avec les pays du Sahel tels que le Mali, le Tchad, la Mauritanie et le Sahara occidental. Aussi, des sections de ces pays bénéficient de cycles de formation au niveau des écoles de Zéralda et de Sétif. Quand le judiciaire prime le militaire Depuis le lancement du plan de développement de la Gendarmerie nationale, l'effort de formation a été axé sur le plan judiciaire. Cela constitue une évolution importante par rapport aux années 1990. «Peut-être que le contexte de l'époque exigeait de mettre l'accent sur la formation militaire, actuellement, le domaine judiciaire l'emporte parce que nous faisons face à la criminalité», a souligné le colonel Boulesnane. En effet, les candidats à la formation d'agent judiciaire doivent au moins être titulaires du Bac. Le fait saillant est que la plupart des stagiaires ont un niveau équivalent ou supérieur à Bac+2. L'Ecole de Sidi Bel Abbès, un modèle Au niveau de Sidi Bel Abbès, le groupement de gendarmerie ne badine pas avec la formation. Pour preuve, l'Ecole des officiers abrite la fine fleur des agents judiciaires. Pour l'année 2009/2010, l'école accueille 4452 stagiaires, sur ce total, 2462 sont en fin de cycle. Parmi les nouveaux promus, 1501 officiers sont formés en qualité d'agent judiciaire. Tous les agents sont titulaires du permis de conduire. A ce propos, l'Ecole forme 300 conducteurs (léger et lourd). 180 chauffeurs sont versés dans le transport en commun. 300 motocyclistes consolident annuellement les unités de sécurité routière. En parallèle, l'Ecole assure 12 autres modules de formation. Il s'agit, entre autres, du certificat militaire professionnel n°02 (CMP2/armes). Ce stage s'étale sur deux ans. Il est sanctionné par l'obtention du diplôme d'agent judiciaire et l'accession au grade de sergent. Le cycle de formation de CMP2/intervention est réservé aux détenteurs du CMP1er degré/intervention, il dure neuf mois. En outre, l'Ecole assure une formation technique en mécanique et électricité auto. Pour rappel, cet établissement a été édifié en octobre 1962 à Alger. Il a ensuite, été transféré à Sidi Bel Abbès. En avril 1963, le commandement a décidé de créer l'Ecole régionale de la gendarmerie à Sidi Bel Abbès. La première section d'agents fut promue en mars 1964. De 1970 à 1978, l'Ecole fut chargée de former les officiers. Ce cycle de formation fut ensuite transféré à l'Ecole supérieure de la Gendarmerie nationale des Issers. A partir de 1998, l'Ecole fut chargée de la formation technique des différentes unités de renfort. La sortie de la 50e promotion des agents judiciaires de l'Ecole des officiers de Sidi Bel Abbès s'inscrit dans le cadre d'un cycle de sortie de promotion à l'échelle nationale. Ces sorties de promotion concernent également, les écoles des Issers et de Sétif. Elles s'étalent du 16 au 25 du mois en cours.