Stature. Le regretté Boussaâd Benkaci s'imposait par sa rigueur, à tout le monde. Il s'imposait à soi-même en se faisant l'exemple, dit encore de lui le coach Mahieddine Khalef. «Le président Benkaci vivait et gérait la JSK dans l'esprit et le style de président. Durant treize ans à la tête de la JSK, l'ordre et le pragmatisme régnaient dans l'absolu. Chacun son métier, son rôle... et les titres se multipliaient», témoigne Khalef qui a connu la gloire aux côtés du défunt. Intelligent, perspicace, Benkaci a fait dans la prospective pour hisser la JSK au sommet de l'Afrique. Homme de poigne mais aussi altruiste, souvent philanthrope, Benkaci ne badinait pas avec l'image de la JSK. «La réussite obéit au travail. La réussite se doit d'être durable», insistait celui qui a présidé aux destinées de la JSK de 1978 à 1991. Benkaci est natif du village d'Aït Laâziz à Akbil (Aïn El Hammam), le 1er janvier 1928. Militant du PPA-MTLD, il rejoint le FLN durant la guerre de libération nationale. A l'indépendance, il occupera des postes de responsabilité dans des entreprises qu'il rendra performantes. Dix ans après sa disparition, l'association culturelle «Djerdjer», en collaboration avec le comité du village natal du grand président qu'il fut, rendront un vibrant hommage à celui qui a signé 10 titres en 13 ans de gestion (6 championnats, 1 coupe, 2 coupes d'Afrique des clubs champions, 1 super coupe d'Afrique). Vendredi et samedi seront des journées «Benkaci» à Aït Laâziz avec plein d'activités sportives (match minimes JSK-Aït Laâziz et entre vétérans, match presse-sélection de Tizi) et culturelles (gala, expositions, vidéo, biographie). Le défunt n'a pas assisté à la première finale de la coupe de la CAF que la JSK allait remporter à trois reprises. Benkaci, Abdelkader Khalef et tant d'autres grands noms ont façonné la JSK et ses hommes.