La désertification et la sécheresse sont deux phénomènes qui menacent l'existence de l'homme et son équilibre écologique. Afin d'amener les Etats à lancer des actions ou des opérations communes de préservation du patrimoine vert, une journée mondiale de lutte contre la désertification et la sécheresse est célébrée le 17 juin, dont le thème cette année s'intitule « les sols sains sont le soutien de la vie : optons pour une croissance zéro de la dégradation des terres ». Le SG des Nations unies M. Ban Ki-moon, a, dans un message, affirmé que « l'action mondiale menée pour arrêter et inverser la dégradation des sols est cruciale pour construire l'avenir que nous voulons. Source de sécurité alimentaire et nutritionnelle et garante de l'alimentation en eau, l'utilisation durable des terres est indispensable pour arracher des milliards de personnes à la pauvreté. C'est une pierre angulaire du développement durable ». Précisant « les habitants des zones arides qui couvrent plus de 40% de la surface terrestre de la planète sont parmi les plus pauvres et les plus exposés à la faim. Nous ne parviendrons pas à atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement d'ici à 2015 si nous ne préservons pas les sols dont dépend leur subsistance ». Sachant que la demande d'eau d'ici à 2030 va augmenter de 35 %. Ceci mènera le SG de l'Organisation onusienne à exiger de changer « notre manière d'exploiter les sols, les ressources en eau qui risquent de diminuer et devenir insuffisantes car les sécheresses risquent de se multiplier et de s'intensifier ». D'ici à 2050, quelque 9 milliards de personnes nécessiteront une alimentation régulière et suffisante. Un équilibre difficile à garantir si la destruction des sols qui est de 75 milliards de tonnes par an se poursuit au même rythme. Dans notre pays, la question de la désertification a été prise à bras le corps depuis les années soixante-dix avec le lancement du barrage vert. Sa réussite en dents de scie ne met pas en doute la pertinence de l'action. Des opérations de reboisement sont lancées à chaque occasion. La dernière en date concerne le lancement en mai 2012 d'une opération de développement de la réserve naturelle de Tinerkouk (280 km d'Adrar). L'objectif visé, la protection et la réhabilitation de certaines espèces florales et faunistiques vivant dans la région de Gourara, notamment la gazelle du désert et le palmier dattier dont la variété Tin Nasser, plus adaptée aux spécificités environnementales locales. Ainsi, il sera procédé à la plantation, sur un hectare, de 100 palmiers dattiers dans cette réserve créée en 2003 sur une superficie de 4.919 hectares. Elle renferme un village touristique écologique de 300 hectares.