Le ministère de la Communication a initié hier une formation au profit des journalistes sous le thème « analyse de l'évolution de l'environnement concurrentiel et son impact sur le processus de création de valeur pour l'entreprise ». C'est M. Nacer Gasmi, enseignant-chercheur en management stratégique (université de Bourgone, Dijon, France) qui a animé cette rencontre, au siège du Centre international de presse de Kouba, à laquelle ont pris part des cadres dudit département, des journalistes de la presse écrite publique, et de l'Agence presse service, alors qu'elle était dédiée à toute la corporation. M. Chaâbani, co-animateur de la conférence, a d'ailleurs relevé ce désintérêt injustifié pour la formation, tant réclamée par les hommes de l'information. M. Gasmi a axé théoriquement son intervention sur la nécessité d'inscrire comme priorité la communication et l'information dans toute action de développement national, notamment pour le cas de l'Algérie aujourd'hui partie prenante dans le processus de mondialisation. Selon lui, « tout échec résulte d'un mauvais choix de la valeur, à savoir du produit » que l'on souhaite mettre sur un marché impitoyable. Dans une économie de marché, la communication constitue un point nodal, surtout qu'il faut penser à satisfaire le client et ne pas chercher uniquement à glaner des profits. Cela implique un bon choix du produit et une bonne étude des coûts. Tout en s'inscrivant forcément dans la psychologie du consommateur, a-t-il expliqué, en soulignant que le partage de valeurs créées entre l'entreprise et le client n'est autre qu'un signe de « performance ». M. Gasmi évoque dans le même contexte le besoin de maîtriser les forces concurrentielles, en constantes mutations, qui à leur tour, détermineront le niveau du produit. En ces temps de grande concurrence, les médias, confirme le conférencier, ont un très grand rôle « dans la régulation du marché, étant un support incontournable qui fait aussi la comparaison des prix ». Le but étant de forger « le consomm-acteur ». Celui-ci est adepte de la sobriété. Il consomme moins et mieux. A une question sur le traitement de l'information de crise, M. Chaâbani estime que la meilleure façon de gérer une situation de crise est d'opter pour la prévention et de communiquer avant que les rumeurs prennent place.