Une chanson n'est pas tout à fait un poème. Mais un poème peut être harmonisé. A ce sujet justement, le compositeur et parolier Yousfi Selouane, dont le parcours artistique s'étale sur plus de quarante années, vient d'éditer chez Colorsat un recueil de poésie intitulé « Selouane oua chir malhoune ». Dans cet ouvrage, M. Yousfi traite de la communication entre les êtres humains et l'importance du verbe. Cette initiative dénote de l'importance qu'accorde notre compositeur au verbe. Poète engagé et sensible à la fois comme en témoigne l'ensemble de ses textes, particulièrement ceux portant les titres « Mon Algérie », « Mezghena », « Miel », « Je t'aime toujours », « Les jours », « Khawatir Selouane », parle également de l'amitié et de l'amour déçu tout en laissant transparaître beaucoup d'espoir comme l'indiquent ses vers. Dans ce recueil de poésie, l'auteur évoque l'Algérie, sa grandeur, son histoire, sa culture et ses traditions, les histoires de la vie, bonnes ou mauvaises soient-elles. Dans cet opus, l'auteur nous expose des sentiments de révolte face à un monde en perdition et d'illusions perdues. Ce livre n'est pas écrit dans un langage où l'auteur met en scène les bons et les moins bons mais il s'agit ici de mettre en évidence la situation des individus, des hommes. C'est en fait des histoires qui touchent les sensibilités les plus austères. Yousfi Selouane estime que les idées esthétiques coïncident avec les idées morales, le beau est rattaché au bien et la laideur, la souffrance et le malheur au mal. Cette conception est surtout visible dans ces poèmes. Il utilise maintes représentations, parfois contradictoires, pour traduire sa conception de la vie. De même que la conception de la vie de cet auteur diffère de celle des autres auteurs. Samira Sidhoum « Selouane oua chir malhoune » de Yousfi Selouane, paru aux éditions Colorsat,