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Déclamations-«Isefra N Si Muh U Mhend» de Mohand Zine Arab : Un repère inamovible
Publié dans Horizons le 27 - 06 - 2011

La poésie populaire, celle-là même qui puise son inspiration des choses de la vie, de ses joies et de ses peines, faite d'envolées emphatiques, quelquefois affectées mais toujours sincères, a toujours été indissociable de la culture de Mohand Zine Arab. Les inédits et les variantes des poésies de Si Mohand U Mhend que nous présente ici Mohand Zine Arab sont le fruit de recherches obstinées d'un passionné du verbe kabyle. Avec cet accès aux travaux antérieurs menés par les Mammeri, Feraoun et d'autres chercheurs en anthropologie culturelle. Il restait l'éternel insatisfait du fait que ses propres investigations lui ont fait découvrir des facettes méconnues du poète et des strophes non recensées de ses compositions. Si Mohand U Mhand laisse une poésie qui témoigne d'une époque, d'une histoire, mais aussi d'un peuple. Si Mohand avait crié sa misère, les souffrances de son peuple, son destin malheureux, son aventure. Ses malheurs ne l'ont pas empêché d'écrire des poésies sur l'amour, la femme et l'espoir.
Dans cet opus, l'auteur nous expose les tares humaines. Des sentiments de révolte face à un monde en perte de valeurs. Devant cette histoire, l'auteur témoigne d'une manière poignante de l'indicible drame humain. Ce livre n'est pas écrit dans un langage où l'auteur met en scène les bons et les moins bons mais il s'agit ici de mettre en évidence la situation des individus, des hommes. C'est en fait une histoire qui touche les sensibilités les plus austères.
Mohand Zine Arab pense que les idées esthétiques coïncident avec les idées morales, le beau est rattaché au bien et la laideur, la souffrance et le malheur au mal. Cette conception est surtout visible dans ces poèmes. Il utilise maintes représentations, parfois contradictoires, pour traduire sa conception de la vie.
C'est un livre dont la première lecture se fait rapidement mais qui laisse son empreinte. Son talent de romancier lui donne l'occasion de parler de son entourage, de notre entourage. Le travail de Mohand Zine Arab, fruit d'une patiente et longue investigation solitaire, nous redonne l'espoir, quelque peu émoussé ces dernières années, que d'autres poètes soient redécouverts et leurs œuvres dépoussiérées. Et comme dirait Naït Messaoud Amar qui a préfacé l'ouvrage : «Une chose paraît sûre avec l'ouvrage que nous tenons entre les mains. Ce n'est pas un livre de plus sur Si Mohand U Mhend. Ce sont plutôt d'autres pièces du puzzle de la culture kabyle qui nous parviennent des tréfonds de la mémoire et qu'il importe d'ajouter au grand édifice entamé par les pionniers et pères de la renaissance kabyle.» Réédité à compte d'auteur en décembre 2010, ce recueil regroupe plus d'une vingtaine de poèmes écrits dans un langage facile. Ces écrits sont imprégnés de la vie quotidienne. L'ensemble des textes se présente à la fois comme un cri de douleur et d'espoir et comporte des images métaphoriques où on aperçoit une émotion réfléchie par les mots, restituée d'une manière esthétique par la structure des vers. En outre, Mohand Zine Arab évoquera différents thèmes dont les mots sont habillés en profondeur, en l'occurrence «Tayri» (l'amour), «Lehbus» (jugements), «Sya U Sya» ( divers), «Taggara» ( fin).
La sauvegarde et la préservation de ce patrimoine, remontant à des temps immémoriaux, se heurtent à son caractère éminemment oral, d'où l'impérieuse nécessité de transcrire les textes, de penser à en faire des recueils.
Cet ouvrage de 128 pages raconte donc une histoire vraie qui ressemble aux Algériens, à l'Homme. Ces poèmes ramèneront, à coup sûr, le lecteur à un temps qu'il revisitera avec beaucoup d'émotion. En somme, «Isefra N Si Muh U Mhend» est en réalité un regard franc sur l'univers.
Voici un passage d'un des poèmes. Celui-ci évoque le thème de l'amour.
Si Mohand, son nom est célèbre,
Louanges à son grand-père
Un patron parmi les Saints
Celle qui l'a comme époux
Le prophète est son protecteur
Et ne manquera de rien
Lui, il est à sa place
Le Coran entre les mains
Seigneur, accordez-lui un somme !
Dans Taggara :
Ô mon cœur, il faut t'assagir,
Assez de jalousie
Il faut faire du bien et lâcher le mal
Cheikh Mohand Ou Lhocine
Que tout le monde respectait
J'étais présent à son agonie
Lui et son fils
Ne cessaient de nous conseiller
Les voilà maintenant dans le jardin d'Eden
Je suis comme un cep de vigne
Que l'on a coupé et qui s'est épanoui
Elle n'a pas pu maîtriser ses larmes
La misère me frappe de plein fouet
Plus aucun sou
Tout le monde se fait arrogant
Tout le monde me mésestime
Je le vois déjà mon frère
Dont le cœur a changé envers moi.
«Isefra N Si Muh U Mhend»
de Mohand Zine Arab,
paru à compte d'auteur, 128 pages.


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