Telle est la finalité recherchée par le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Bouabdallah Ghlamallah. Ces deux dispositions doivent être capables de faire doubler le budget du ministère estimé à 14 milliards de dinars. Un objectif expliqué, hier, à Dar El Imam de Mohammadia, lors de l'ouverture des journées d'évaluation sur la zakat et le wakf. Cette rencontre de deux jours, la deuxième du genre, a regroupé les directeurs venus de 12 wilayas du pays pour évoquer la gestion des biens wakfs. « Un patrimoine qui attend depuis longtemps une véritable prise en charge en termes de recensement, d'enregistrement, d'investissement et d'exploitation de ces biens à travers le territoire national », dira Bouabdallah Ghlamallah. Il affirmera en outre, que « 8000 biens wakfs sont enregistrés à travers le territoire national. Certains sont exploités et la moitié des biens sont des habitations occupées par les imams ou des locataires dont le loyer ne dépasse pas les 600 DA par mois. Cette somme dérisoire sera augmentée de façon graduelle pour permettre la prise en charge de ces biens qui, sans une réhabilitation, se détérioreront et perdront de leur valeur ». A ce titre, le ministre a exhorté les participants à suivre constamment les biens wakfs et à faire des propositions de dynamisation « réalisables ». Il faut savoir qu'en 2011, les revenus des biens wakf ont atteint 14 milliards de centimes, loin des 800 millions amassés précédemment. L'enjeu est de taille. L'autre principal point évoqué par le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs est relatif à l'accompagnement technique des bénéficiaires de crédits sans intérêts du Fonds de la zakat. M. Bouabdallah Ghlamallah a souligné la nécessité d'œuvrer concrètement à l'aboutissement des micro-projets lancés par les jeunes bénéficiaires de crédits sans intérêts accordés par le Fonds de la zakat. Dans ce contexte, il a convié les directeurs de wilaya à assurer un suivi permanent et efficace de ces projets, en leur garantissant un accompagnement technique adéquat, à travers la sollicitation d'experts afin d'assurer la pérennité de l'entreprise. Selon le ministre, pour l'heure, « 3.600 projets sont enregistrés à l'échelle nationale. Certains n'ont pas été lancés. Nous avons désigné des experts pour comprendre les entraves et apporter les solutions adéquates ». Durant les six premiers mois de l'année en cours, le Fonds de la zakat a récolté 1 milliards de centimes. De son côté, M. Adda Felahi, conseiller du ministre en communication, a affirmé que « le département a demandé de l'aide aux experts des PME-PMI et de la banque El Baraka pour accompagner les bénéficiaires du Fonds de la zakat dont le nombre a atteint les 4.000 personnes ». Les autres dispositions proposées pour alléger les conditions d'éligibilité au crédit, la supression du registre du commerce et l'augmentation du seuil du crédit à intérêt zéro de 30 à 50 millions de centimes. Souhila Habib Prières surérogatoires : L'imam partie prenante de l'organisation A une question relative à la prière surérogatoire (Salat Ettahdjoud) durant le ramadan accomplie à partir de minuit et après la prière des tarawihs, le ministre des Affaires religieuses dira : « S'ils (les imams) sont capables de gérer cette prière, d'assurer le respect des lieux, qu'ils ouvrent les portes de la mosquée aux fidèles », tout en faisant remarquer que la pratique de cette prière a porté préjudice à la mosquée sur le plan de l'hygiène notamment.