Pour Ghlamallah, les précisions du Haut conseil islamique à ce sujet sont un avis religieux. Les bénéficiaires des crédits du Fonds de la zakat seront contrôlés. Un suivi de leur projet sera assuré par des commissions de wilayas, a annoncé, jeudi, à partir d'Oran, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Bouabdellah Ghlamallah. Ces commissions, composées de techniciens et de compétences, seront mises sur pied pour accompagner les jeunes promoteurs bénéficiaires de ces crédits, a indiqué le ministre, en marge de sa rencontre avec les imams et les présidents des commissions de base de la zakat. M.Ghlamallah a précisé qu'à l'heure actuelle, les bénéficiaires ne sont soumis à aucun contrôle. Il ajoute que la destination des crédits est définie par les donateurs qui choisissent librement les projets bénéficiaires. Ghlamallah a tenu à apporter des précisions concernant la distribution de la zakat. Les précisions du Haut conseil islamique, à ce sujet, sont, dit-il, un avis religieux. La méthode adoptée par son département s'appuie, explique Ghlamallah, sur une fetwa fondée. Il indique aussi que les donateurs, qui ont sollicité son département ministériel, ont réaffirmé leur volonté de continuer à confier leurs dons aux commissions de wilaya de collecte de la zakat. M.Ghlamallah a défendu le rôle social que joue l'imam dans les mosquées. Ce dernier, selon le ministre, n'a pas profité de la zakat. «L'imam a été lavé de toutes accusations. Il a, au contraire, aidé à faire parvenir la zakat aux Fonds», a-t-il affirmé. Le premier responsable du secteur a précisé qu'il existe une commission où siègent des donateurs, chargée de la distribution de la zakat aux familles nécessiteuses et d'apporter l'aide aux jeunes en vue de mettre sur pied des micro-entreprises au service de l'économie nationale. «Les tentatives de mettre en doute le rôle de l'imam et sa fidélité à la patrie et à la religion, ne doivent pas le décourager dans l'accomplissement de sa noble mission». Pour le ministre, les erreurs d'un imam, rarement prouvées, restent individuelles et ne peuvent servir d'alibi pour jeter le discrédit sur tous les imams qui sont des êtres humains qui peuvent se tromper. A propos des campagnes d'évangélisation en Algérie, M.Ghlamallah a déclaré que «ceux qui sont à l'origine de ces opérations veulent créer une minorité religieuse qu'ils utiliseront pour semer leurs idées et nuire au pays». Dans ce contexte, il a rappelé que son département ministériel réalise un travail de sensibilisation au niveau des mosquées et des centres fréquentés par les jeunes. A propos du statut particulier des personnels du secteur, le ministre a annoncé que le texte est à l'étude au niveau des services de la Fonction publique, ajoutant que son département ministériel s'attelle actuellement à la récupération des biens wakfs, conformément à la loi. Répondant à une question relative aux dessins attentatoires au Prophète Mohammed (Qsssl), publiés par des journaux danois, M.Ghlamallah a estimé qu'«il nous revient de publier ce qui les contredit».