Les stress environnementaux (ou abiotiques), comme la sécheresse, la salinité et les basses températures sont des conditions qui affectent la croissance et le rendement des plantes. Contrairement aux animaux qui peuvent se déplacer lorsque les conditions de vie ne leur sont plus favorables, les plantes ont développé des stratégies d'adaptation pour répondre aux changements environnementaux en contrôlant et en ajustant leurs systèmes métaboliques. Mais cela n'est pas sans conséquences. «La présence de sels solubles dans le sol et dans les eaux d'irrigation affecte à partir d'une certaine concentration les mécanismes physiologiques de la plante et constitue un facteur limitant la productivité végétale et la qualité des fruits», a affirmé le Pr Senoussi, directeur de laboratoire, lors du 1er workshop international sur le stress environnementaux et la conduite des cultures, organisé les 02 et 03 juin à l'université de Saad-Dahleb (Blida), Dans sa conférence sur la valorisation des eaux non conventionnelles en arboriculture, il juge les eaux salines impropres à l'irrigation. Ce problème se pose dans le Sahara. «Dans les zones arides, les besoins en eau des cultures sont élevés alors que l'eau disponible présente une forte minéralisation défavorable à son utilisation en irrigation. Une des solutions pour développer des productions horticoles dans ces zones est d'utiliser les sols peu évolués (régosols) comme support inerte pour les cultures et d'assurer l'intégralité des besoins en eau et en sels minéraux des plantes par la transformation des eaux naturelles en solutions nutritives. D'une façon générale, l'irrigation avec les eaux salines naturelles conduit à l'augmentation de la salinité dans les milieux et a pour conséquence une diminution du prélèvement hydrique des plantes», estime-t-il. La solution ? «L'addition d'éléments nutritifs aux eaux naturelles salines permet de diminuer l'effet de la salinité en favorisant l'absorption hydrique des espèces étudiées», explique le Pr Senoussi.