Photo : Makine F. Avec ses 218 millions de dollars d'investissements en Algérie, le Canada va doucement mais sûrement. Sa devise : développer une vision à long terme et répondre à la demande de l'Algérie en matière de formation, de transfert technologique et des compétences. «Notre ambition est d'accompagner le développement de l'Algérie, le suivre pas à pas. L'Algérie est un marché dynamique et de ce fait, a le droit de définir le sens de son propre développement, fixer les règles des investissements et je tiens à préciser encore une fois que les investisseurs canadiens n'appréhendent nullement les dispositifs sur les investissements étrangers énumérés dans la loi de finances complémentaire de 2009», a affirme jeudi dernier l'ambassadeur du Canada en Algérie, Patrick Parisot, dans une conférence de presse à l'occasion de l'inauguration officielle du pavillon canadien dans le cadre de la 43e Foire Internationale d'Alger. Outre, en effet, les 60 entreprises canadiennes présentes en Algérie, 176 autres ont identifié l'Algérie comme un marché potentiel. Notre pays est considéré, par ailleurs, comme le premier partenaire du Canada en Afrique et au Moyen-Orient et 16e partenaire économique avec un commerce transfrontalier bilatéral des marchandises de 4,1milliards de dollars canadiens en 2009. L'an dernier, les importations canadiennes de l'Algérie ont atteint les 3,77 milliards de dollars canadiens, dans le secteur hydrocarbures notamment tandis que les exportations se chiffrent à 351,8 millions de dollars canadiens dont 60% pour l'alimentation. Dans le domaine des services, les contrats avec les sociétés canadiennes dans le secteur notamment du géni-conseil dépassent le milliard de dollars américains. D'ailleurs, le géni-conseil est l'un des concepts, en plus de celui du transport et de l'aéronautique, que le Canada compte développer dans le cadre de sa participation à la 43e Foire internationale d'Alger. «Nous avons l'intention de poursuivre notre investissement dans le géni-conseil, dans la formation et le transfert de technologie. Chose dont l'Algérie a besoin. D'ailleurs, nos universités et écoles commerciales sont en contact permanent avec l'Algérie. Des cadres de ces universités viennent ici pour former les Algériens. Des Algériens également, des cadres de Cevital notamment, vont régulièrement au Canada pour des formations. Une fois de retour en Algérie, ces derniers forment à leur tour d'autres cadres», assure l'ambassadeur du Canada qui n'a pas manqué d'évoquer son souhait de voir le projet de création d'une usine d'aluminium en Algérie se concrétiser.