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Ils ont été accueillis en héros : Les Algériens de la «Flottille de la liberté» racontent leur calvaire
Publié dans Horizons le 04 - 06 - 2010

Photo : Slimene S.A. Les membres de la délégation algérienne ayant pris part à la «Flottille de la liberté », objet d'un assaut donné, lundi dernier, par l'armée israélienne, ont été rapatriés dans la nuit de mercredi à jeudi dernier, à partir de la Jordanie, par un vol spécial.
Un accueil pour le moins grandiose et chaleureux a été réservé aux membres de la délégation à leur arrivée à l'aéroport international d'Alger qui a vécu une nuit particulière sous la pleine lune. Le trafic au sein de l'enceinte aéroportuaire était moins dense en cette fin de journée de mercredi 02 juin. La circulation aux alentours est fluide et l'accès au parking moins contraignant que durant la journée. L'arrivée du vol en provenance de la capitale jordanienne Amman est annoncée initialement pour 22h00.
Bien avant l'heure annoncée, des parents, frères, sœurs, proches ou amis des membres de la délégation sont déjà présents à l'aéroport. « Je n'ai pas fermé l'œil depuis trois jours », indique une femme, visiblement méfiante quant aux assurances qui lui ont été données au sujet de son mari se trouvant parmi la délégation : « Je ne suis pas encore convaincue qu'il est sain et sauf. Je dois le voir de mes propres yeux pour me rassurer ». 20h00, les premières familles arrivent et demandent aux agents de l'aéroport l'heure d'arrivée du vol. «Pas avant minuit», répliquent des agents pendant que d'autres avancent l'heure de 04h du matin. «Peu importe qu'on passe la nuit ici, l'essentiel est d'attendre les nôtres et rentrer ensemble chez nous, à la maison», s'accorde à dire la majorité des présents. En sus des proches parents des participants à la mission humanitaire, les représentants de parti du MSP et de l'association «El Irchad oua El Islah» sont également présents devant l'aéroport en cette fin de soirée. Tout comme le reste des présents sur les lieux, ils ignorent l'heure d'arrivée de l'avion. «Nous n'avons pas pu contacter les membres de la délégation», indique M. Mustapha, de l'association El Irchad. La même perplexité se lit chez les responsables du MSP qui ont avancé, eux, l'heure de 21h. M. Djemaa, chargé à l'information du parti, affirme que «nous ne savons pas l'heure exacte». Les représentants des médias, dépêchés sur les lieux, tentent d'avoir la moindre information auprès de la direction de l'aéroport, en vain.
Cependant, l'attaque de la flotte composée d'humanitaires et la mort d'une dizaine de personnes et des dizaines de blessés étaient le sujet de discussion le plus dominant parmi l'assistance.
«Qu'est-ce qui s'est passé dans la tête des dirigeants israéliens en ordonnant une opération contre une flotte humanitaire ?». A cette interrogation d'un membre de l'association précitée, un collègue à lui trouve que «ce n'est pas étonnant d'Israël, il peut faire pire que ça».
22h00. Des dizaines de jeunes brandissant le drapeau de la Palestine arrivent à l'aéroport et scandent le traditionnel «Bi roh bi dem, nefdik ya Ghaza ». L'organisation estudiantine de l'Ugel, proche du MSP, a mobilisé deux bus pour acheminer des dizaines d' étudiantes résidant dans des cités universitaires vers l'aéroport pour accueillir la délégation. Des agents de l'ordre arrivent sur les lieux pour encadrer la foule de plus en plus compacte.
Même si aucun indice de l'arrivée du vol n'est signalé jusqu'ici, les photographes et caméramans s'agglutinent devant le hall. La salle de prière de l'aéroport dont une partie réservée aux femmes était, à cette heure-ci, pleine à craquer. Les fidèles y accomplissent la prière d'El Icha.
Des représentants d'autres formations politiques pour ne citer que Djamel Benabdeslam du parti El Islah et Hadibi d'Ennahda, sont visibles au hall de l'aéroport. Des députés, des membres de l'association des Ulémas, des Scouts musulman et du Croissant rouge sont également présents sur les lieux. 23h30. L'ex-ministre du Commerce, El Hachemi Djaâboub, accompagné de quelques responsables du MSP, fait son apparition et se dirige droit vers la salle d'attente. «Ce qui veut dire que l'avion ne va pas tarder pas atterrir. Il doit être au courant de l'arrivée de la délégation», chuchote-t-on avant que les représentants des médias ne se bousculent de nouveau devant la porte de la salle. Une demi-heure plus tard, minuit passée de quelques minutes, la délégation arrive et ses membres ont du mal à se frayer un chemin entre la foule qui les attendait depuis des heures.
«NOUS AVONS ÉTÉ ATTAQUÉS EN PLEINE PRIÈRE»
La joie de retrouver les leurs après avoir échappé à une mort certaine, se lisait, naturellement, sur les visages. «Nous sommes fiers de ce voyage qui nous a permis de représenter dignement le peuple algérien dans cette mission humanitaire. Mission qui, par des moyens pacifiques, a défié Israël avec tout son arsenal militaire.
Ce qui est à retenir c'est qu'en dépit de la sauvagerie de ce qui est appelé Etat hébreu, les 650 missionnaires détenus ont tous affiché leur détermination de reprendre l'initiative. Nous sommes fiers également de notre Etat qui n'a ménagé aucun effort pour prendre en charge les ressortissants», indique, à chaud, Abderezak Mokri, chef de file de la délégation algérienne de la mission humanitaire, dans une brève déclaration faite à la presse à son arrivée.
Sur les 32 Algériens ayant pris part à la mission, 31 ont été rapatriés. Seul un ressortissant, touché à l'œil lors de l'assaut, est resté en Jordanie pour des soins. Il s'agit de M. Douibi Abderahman, comme le précise Yacine Bouteldja, membre de la délégation lui aussi. Celui-ci rassure la famille du blessé en soulignant que l'état de M. Douibi est hors de danger.
Les ressortissants algériens, détenus à Ashdod en Israël, après l'attaque de la «Flottille de la liberté» ont été, en effet, tous libérés puis transférés vers la Jordanie. Parmi la délégation algérienne, il y a des députés, des journalistes, des médecins et autres acteurs du mouvement associatif. «L'assaut s'est déroulé dans un espace maritime international, à 04h du matin.
L'armée israélienne a déployé 34 navires de guerre et des hélicoptères afin d'empêcher la flotte de se rapprocher de Ghaza», raconte M. Rabah Mansour, vice-président de l'APC de Ksar Chellala à Tiaret, et qui fait partie de la délégation. D'après ses témoignages, les membres de la mission étaient tous à bord du bateau turc «Marmara». Le reste des bateaux formant la flotte de la liberté, au nombre de six, transportaient de la marchandise destinée au peuple de Ghaza. Et c'est justement le bateau «Marmara» qui était pris pour cible. «L'équipage du bateau dont la majorité des Turcs n'a pas permis, pour des mesures de protection, aux autres délégations de rester sur les hauteurs du bateaux, car il croyait que l'attaque était fort probable», souligne le même témoin.
D'après lui, «l'assaut a été donné à 04 h du matin au moment où nous faisions la prière d'El Sobh. L'équipage du bateau a pris en otage trois soldats israéliens lors du premier assaut. Puis un deuxième assaut a été donné en utilisant des armes lourdes et c'était le début d'un carnage. Avant, nous nous sommes attendus à un détournement de la flotte ou des négociations qui seront entamées pour empêcher la flotte d'avancer, mais nous n'avons à aucun moment pensé à ce scénario». Une heure après, poursuit le témoin, l'armée israélienne est parvenue à maîtriser le bateau après avoir menacé le commandant du navire de tuer sa femme et son fils d' 1 an et demi, s'il ne procède pas à l'arrêt du bateau. «Après ces menaces, le commandant a ordonné l'arrêt de la flotte».
Parlant des heures de détention passées au port de Ashdod, ce rescapé dira que tous les détenus ont été intimidés et maltraités : «On nous a même interdit d'aller aux toilettes. Nous avons subi de longs interrogatoires, des questions sur la nationalité d'origine, appartenance politique, les pays visités…Il y a même ceux qui ont été interrogés d'une manière brutale. Parmi ceux-ci, il y a un journaliste algérien à qui on a enlevé le pantalon lors de son interrogatoire». Pour lui, «ce voyage a permis de voir de près les pratiques d'Israël et ce que vivent quotidiennement nos frères palestiniens».


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