De jeunes opérateurs d'Alger, de Constantine, d'Oran et des villes de l'intérieur du pays font la promotion de l'entreprenariat social grâce à des réseaux sociaux et dans le cadre de programmes de coopération lancés par diverses associations. Leurs actions se déroulent dans neuf universités et dans des écoles spécialisées, a confié à Horizons, avant-hier soir à Alger, M'hamed Kouidmi, président du Rotaract Club Alger Est et consultant en « entreprise intelligente », en marge de la conférence sur le sujet organisée par la Chambre de commerce et d'industrie algéro-allemande (AHK). « Les jeunes Algériens ont pris conscience que sortir des études après avoir été un apprenant actif ne signifie pas nécessairement aller postuler pour un poste de travail. Ainsi, pour eux, l'entreprenariat est un gain économique et une opportunité de créer des emplois », a affirmé M. Kouidmi. Pour accompagner ce mouvement, des associations proposent leurs services. Il s'agit, entre autres, de Rotaract Club Alger Est, de l'Association internationale estudiantine en sciences économiques (AIESEC), d'ETIC (Club universitaire à l'ecole supérieure d'informatique (ESI)) et de l'Organisation non-gouvernementale Indjaz Al Arab. Elles travaillent ensemble sur des programmes de coopération avec l'apport de chacun pour promouvoir l'employabilité des jeunes et l'entreprenariat social, le développement économique durable et vert et la promotion de l'employabilité et l'entreprenariat de la femme rurale. Exemple : Rotaract Alger Est a réuni une cinquantaine de femmes du village Amizour (Tizi Ouzou) pour leur apprendre à vendre leurs produits et à gérer leur comptabilité. Le but est qu'elles arrivent à commercialiser leurs produits. Autre exemple : Indjaz fait des formations au sein de neuf universités algériennes, en collaboration avec le ministère de l'Enseignement supérieur, dans le cadre d'un programme appelé « Company program » où les étudiants sont formés durant trois mois par des chefs d'entreprise à la création d'entreprises innovantes. Enfin, l'ETIC a obtenu une licence d'un organisme international appelé « Make sens » (ça a un sens) pour faire des réunions de brainstorming dites « Hold up », avec de jeunes étudiants et professionnels qui ont l'esprit très créatif travaillant sur une problématique proposée par un entrepreneur social pour trouver une solution bénévolement. Par ailleurs, l'organisme allemande de coopération GIZ en collaboration avec le ministère de la PME, ont lancé à Oran le Carrefour du jeune créateur avec un concours de lauréats. Cette manifestation, destinée à 500 participants qui en a reçu 3.000, a permis le financement de cinq entreprises sociales très innovantes de jeunes de moins de 30 ans, dont trois femmes. Ces dernières travaillent dans le recyclage des déchets toxiques, le bâtiment vert et les matériaux de construction écologique.