Des postes de sécurité permanents seront installés à l'ouverture de la prochaine rentrée universitaire au niveau de plusieurs wilayas. Ces postes sont chargés de la sécurité des étudiants devant les enceintes et les cités universitaires. Cette mesure s'inscrit dans le cadre de la lutte contre l'insécurité à l'extérieur des universités. Les postes relèvent des services de la Gendarmerie nationale. « Nos services ont été saisis par les wilayas qui ont enregistré plusieurs cas d'agressions. Auparavant les unités de la GN assuraient une mission de contrôle à travers des patrouilles ou un barrage devant les universités », explique le responsable de la communication auprès de la GN, le lieutenant-colonel Kerroud. Ainsi, des postes permanents de GN seront mis en place près de ces enceintes. Il s'agit, entre autres, de l'université Aboubakr-Belkaïd de Tlemcen, l'université d'El Affroun dans la wilaya de Blida et les nouvelles structures universitaires relevant de la compétence de la GN. « La couverture se fera progressivement », précise l'officier supérieur, ajoutant que le déploiement de ces postes a été soumis à la carte criminalistique. Le personnel mobilisé dans ces unités a été sélectionné. « Le chef de poste a été soumis à une formation spéciale. Les gendarmes seront chargés de la sécurité des étudiants à l'extérieur de l'enceinte universitaire, de l'organisation de la circulation, de la surveillance des mouvements suspects et de l'assistance des étudiants en cas de nécessité et de la prise en charge des plaintes », précise-t-il. L'installation des postes permanents de sécurité intervient suite aux multiples agressions avec arme blanche, suivies de vol dont ont été victimes des étudiants. Toutefois, se pose le phénomène du kidnapping des étudiantes. Plus de 5 tentatives d'enlèvement à la sortie des universités ont été enregistrées durant le mois de juin dernier. A Batna, le 4 juin dernier, deux jeunes se sont présentés devant la porte arrière de l'université dans le but d'enlever une jeune étudiante, âgée de 24 ans. Elle a été embarquée de force à bord d'un fourgon de marque Iveco. L'enlèvement a eu lieu en plein jour. Fort heureusement, la présence d'un citoyen sur place avait permis d'alerter les gendarmes par le biais du numéro vert 1055. Le fourgon a été localisé, et les deux ravisseurs arrêtés. La jeune fille qui avait subi des violences a été libérée. Un autre cas similaire a été enregistré à Chlef. Une fille âgée de 22 ans a été enlevée par un jeune de 25 ans au centre ville de Chlef. Le ravisseur l'a rouée de coups avant de l'embarquer de force à bord de son véhicule. La victime a réussi à s'échapper et informer une patrouille de la GN qui était de passage. Le mis en cause a été arrêté. Trois autres enlèvements avaient eu lieu auparavant, dont un à Boumerdès où une jeune étudiante avait été kidnappée par quatre ravisseurs et les deux autres, à l'est et l'ouest du pays. Tous les auteurs de ces faits ont été arrêtés.