Photo : Lylia M. À l'approche des grandes chaleurs, «la machine» de la Protection civile s'est mise en branle. Elle est prête à mener le «combat» de l'été, à savoir la lutte contre les feux de forêts, les périls de la baignade et le danger des piqûres de scorpions. En effet, en vue mettre en valeur ses différentes interventions, la direction générale de la Protection civile organise, à partir d'aujourd'hui, et ce jusqu'au 15 du mois en cours, un voyage d'étude au profit des représentants de la presse nationale dans les wilayas de Saïda, Naâma, Bechar et Adrar. Contacté, Mohamed Amokrane Medjkane, sous-directeur des statistiques et de l'information au niveau de cette structure, dira que ce «voyage vise à faire connaître de près les missions, les couvertures opérationnelles de la Protection civile, ainsi que les moyens dont elle dispose». Ce voyage d'étude permet également aux journalistes de découvrir les missions de cette institution. Concernant la lutte contre les piqûres scorpioniques, qui touche principalement les régions d'Ain Sefra, El Bayadh et Bousâada, la même source a affirmé que «la protection civile lance à chaque fois des caravanes de prévention et de sensibilisation sur le risque de l'envenimation scorpionique». Selon les statistiques, ces insectes ont causé la mort à 74 personnes en 2008 et huit ans auparavant, 150 personnes ont été tuées des suites d'une piqûre de scorpion. Cette baisse est due essentiellement, selon M. Medjkane, à l'intervention rapide des éléments de la Protection civile et le travail de sensibilisation et de prévention qu'ils effectuent, à chaque fois, en collaboration avec les départements locaux de la Santé. Reconnaissant qu'il s'agit bel et bien d'une véritable menace pour la santé publique, M. Medjkane a relevé que «l'envenimement scorpionique nécessite l'association des médias et du mouvement associatif pour contenir ce fléau. Ces dernières années, quelque 50 000 piqûres ont été enregistrées sur la moitié des wilayas du pays et même dans certaines villes côtières». Le voyage qui débutera depuis l'Unité nationale d'intervention et d'instruction de Dar El-Beida d'Alger, se poursuivra dans les unités de Saida, Timimoun (Adrar), Mechria et Ain Sefra (Naâma), Taghit et Beni Abbès (Bechar). La Protection civile qui intervient, entre autres, dans les accidents domestiques, les urgences médicales, les incendies, intervient aussi dans la protection des plages, dans les massifs forestiers, mais également dans la recherche des égarés dans le grand désert et organise des campagnes contre les piqûres de scorpions. Elle intervient, par ailleurs, avec ses 300 médecins spécialisés en médecine de catastrophes et d'urgences et ses 37 000 hommes dont 2% de femmes dans les catastrophes naturelles.