Elles auront pour mission la surveillance de la bande frontalière en raison des événements au Mali et en Libye. C'est ce qu'a annoncé hier, le lieutenant-colonel, Abdelhamid Kerroud, responsable de la communication auprès de la GN dans un point de presse en marge de l'exposition sur l'ANP, organisée par le ministère de la Défense nationale. Aussi, la GN vient d'être dotée d'une dizaine d'hélicoptères de type Agusta. « Ces appareils seront opérationnels à partir du deuxième semestre de l'année en cours, à l'occasion du lancement du plan Delphine destiné à la sécurité de la saison estivale », a précisé l'officier supérieur. Cette acquisition s'inscrit dans le cadre de la création de nouvelles unités aériennes au niveau des wilayas de M'sila, Sétif et Tébessa. Trois autres unités ont été également créées à Mecheria (Naâma), Ouargla et à Biskra. « Il s'agit d'unités zonales pour renforcer la lutte contre le crime transfrontalier dans des zones précises », explique le responsable. Ces hélicoptères de fabrication italo-britannique sont destinés surtout au renforcement de la sécurité au niveau des frontières en appui au dispositif terrestre mis en place. Le commandement de la GN dispose avec ces nouvelles bases de neuf unités aériennes situées à Blida, Oran et Annaba. ONZE ECOLES CREEES DEPUIS 50 ANS « L'institution de la Gendarmerie nationale a été créée en 1959 par l'ALN. Les gendarmes à l'époque étaient chargés de la collecte des dons des citoyens destinés au financement de la révolution. Ils étaient aussi des agents de liaison entre la population et les moudjahiddine avant que ce corps ne soit créé officiellement le 23 août 1962 », a souligné le lieutenant-colonel, Abdelhamid Kerroud. En 1964, ce corps comptait 300 éléments. D'ailleurs, la première tenue de la gendarmerie a été présentée au cours de cette exposition. Le premier Algérien qui l'avait portée en 1963, est originaire de la wilaya de Biskra. Il s'agit de Madani Sebti qui est toujours en vie. « Aujourd'hui, ils sont plus de 130 000 gendarmes tous grades confondus », précise l'officier supérieur qui a tenu à préciser que la France coloniale a laissé une seule école d'instruction. Actuellement, le nombre d'écoles s'élève à 12. Celles-ci forment annuellement 14 000 gendarmes. Parmi les autres réalisations de cette institution militaire, on peut citer l'institut national de criminologie de Bouchaoui, le premier en Afrique dont tous les laboratoires sont opérationnels. Désormais, tous les cadavres peuvent être identifiés au niveau du laboratoire de biologie ou ADN par des experts algériens. « Des victimes des catastrophes ou d'attentats kamikazes, des cadavres inconnus ont été identifiés », précise le lieutenant-colonel. Toutefois, il a expliqué que l'identification de l'auteur de l'attentat de Ouargla est en cours. Une équipe a été dépêchée sur les lieux deux heures après l'explosion. Le dossier de l'enquête sera bientôt remis à la justice.