Que pouvez-vous nous dire sur les deux années de professionnalisme en Algérie ? Il y a deux points que je veux évoquer concernant ce sujet. Premièrement, quand le gouvernement a décidé de mettre en place le projet du professionnalisme, le ministère de la Jeunesse et des Sports a tout préparé pour son application. Nous n'avons ménagé aucun effort pour répondre aux sollicitations des clubs professionnels. Deuxièmement, toutes leurs catégories ont bénéficié d'un budget. En somme, le ministère n'a rien à se reprocher. J'estime que le professionnalisme est sur la bonne voie. Il y a un manque. Avec du temps, les choses vont avancer. Que pensez-vous de la demande des sociétés sportives par actions (SSPA) de changer leur statut en Sarl ? Les SSPA doivent faire une proposition concrète avant tout à la ligue professionnelle de football et la FAF. Quant au MJS, la tutelle n'a jamais failli à sa mission. Nous nous sommes mobilisés pour répondre aux attentes des clubs. Comment voyez-vous les salaires exorbitants que perçoivent les joueurs, alors que le Smig ne dépasse pas 18.000 dinars ? Tout ce que je peux dire est que c'est une exagération. Le fait qu'un joueur perçoive 420 millions par mois est intolérable. Je me demande d'où vient tout cet argent. Il y a des cadres qui touchent moins de 10 % de ce montant. Il y a un déséquilibre flagrant. Pour ce qui est des subventions, il faut savoir que l'Etat subventionne dans la transparence. Il n'y a pas d'ambiguïté là-dessus. Y a-t-il un contrôle permanent de la gestion de cet argent ? Bien évidemment. Nous contrôlons ce que nous octroyons aux clubs. Mais, nous ne pouvons pas aller au-delà. L'Etat a fait son devoir. C'est aux clubs d'accomplir leur mission. Etes-vous pour le plafonnement des salaires ? Chacun prend ses responsabilités. La LFP et la FAF ont la force de proposition. Nous avons toujours été à l'écoute. Il y a des fédérations qui réclament l'autonomie. Quand on veut être autonome, il faut avoir d'autres ressources budgétaires pour couvrir ses dépenses. Le fait de penser à plafonner les salaires est une prise de conscience.