L'Algérie et l'Union européenne, son premier partenaire économique, ont des « ambitions » l'une pour l'autre. À la veille de la réunion du Conseil d'association prévue à Bruxelles le 15 juin prochain, elles multiplient les rencontres de préparation pour innover, découvrir des pistes nouvelles et consolider celles déjà identifiées. A cette occasion, les deux parties comptent ne pas faire seulement un bilan de leur coopération qu'elles veulent « gagnant-gagnant » dans les volets politiques, sécuritaires et des droits de l'Homme, mais aussi d'autres avancées en cherchant avec une volonté politique certaine, des solutions équilibrées et intelligentes à toutes les questions posées. « Nous voulons avancer», déclare Mourad Medelci précisant que l'UE est à l'écoute des besoins en investissements, transferts de technologie de l'Algérie qui «voudrait construire des rapports apaisés, globaux et denses dans tous les domaines» avec le Vieux Continent. « L'Algérie fournit 20% du gaz européen. Il est temps d'aller au-delà de l'énergie et de participer à la diversification de l'économie algérienne avec des projets dans l'eau, l'agriculture, les transports, le commerce, la PME », estime Stefan Füle, le Commissaire européen responsable de l'Elargissement et de la Politique européenne de voisinage, à l'issue de sa visite de deux jours à Alger, sa première. « Sûrement pas la dernière », dit-il convaincu que l'Algérie jouera de plus en plus un rôle central dans la construction du Maghreb, le « dialogue et la coopération» UE/ Union africaine et la lutte contre le terrorisme dans le Sahel dont « nous suivons avec intérêt les réunions des responsables avec une disposition pour apporter notre aide», affirme le Commissaire européen qui a été reçu hier matin par le Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia. Précision de M. Füle : toutes les discussions qu'il a eues avec les responsables algériens pour le renforcement du «climat de confiance» ont été «franches» et «ouvertes».