La détermination du seuil de dominance du marché de la téléphonie mobile en Algérie incombe légalement à l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT), a indiqué lundi à l'APS, la présidente de l'Autorité, Mme Zohra Derdouri. « C'est à l'ARPT que revient la prérogative de fixer le seuil des parts de marché, à partir duquel l'abus de dominance est constitué », a précisé Mme Derdouri. La mission de l'ARPT consistait à veiller aux conditions d'une concurrence loyale entre les opérateurs. Cette mission, a-t-elle précisé, « n'est pas d'empêcher la dominance, ce qui reviendrait à nier la compétition, mais à réprimer la pratique prohibée de l'abus de dominance ». Elle a affirmé, à ce propos, que l'ARPT veille, notamment à ce qu'aucun produit commercialisé ne puisse déstabiliser le marché. Evoquant le « rééquilibrage » du marché de la téléphonie mobile, la responsable a estimé que ce terme avait été utilisé « à tort », puisque, a-t-elle dit, l'évolution des parts de marché des opérateurs dépend en premier lieu de « l'élévation qu'imprime chacun d'eux à la qualité de service procurée à ses clients, du niveau d'investissement qu'il consent, des innovations de son marketing et de la satisfaction des attentes des usagers en matière de prix et de variétés de son offre ». S'agissant des chiffres et des statistiques, Mme Derdouri a indiqué que « seule l'Autorité dispose de données officielles relatives au secteur, qui sont consolidées en fin d'année sur la base d'audit de validation auprès des opérateurs » avant de préciser que « ce sont les seules données de l'ARPT, par conséquent, qui doivent être prises en considération pour toute analyse du marché », a-t-elle insisté. Dans ce contexte, la régulation des offres promotionnelles dans le domaine de la téléphonie mobile a permis de mettre un terme à « l'anarchie » que connaissait le marché et de ramener ces offres de 99 en 2008 à 27 en 2011, a expliqué Mme Derdouri.