C'est ce qui ressort de la conférence tenue, lundi dernier, en soirée au palais El Minzah, par le musicologue Abdelkader Bendamèche.« Ces publications reprendront toute l'étude sociologique, sociale et religieuse de l'époque. Si Lakhdar Benkhelouf, dont on retrouve un des aspects d'Ibn Khaldoun, a une façon de travailler digne d'un grand visionnaire. Il présageait, en effet, ce qui allait se passer au 14e siècle de l'hégire, lui qui a vu le jour à la fin du 15e siècle dans les montagnes du Dahra, près de Mostaganem et s'est éteint au début du 17e siècle, à l'âge de 125 ans après un parcours de légende dans l'immensité d'une œuvre poétique lumineuse », dira le conférencier. « Il est également spécialiste dans la religion en mettant en valeur le prophète Mohamed (QSSSL) qu'il qualifia d'ami ; et s'il n'est pas connu dans le monde arabo-musulman, c'est parce qu'il s'intéressait au langage populaire, exactement comme aujourd'hui où on a une intolérance vis-à-vis de quelqu'un qui usite le langage populaire. La poésie populaire demeure un parent pauvre par rapport à la littérature classique », a-t-il poursuivi. Pour rappel, Sidi Lakhdar Benkhelouf fit à l'âge de 50 ans un grand voyage à Tlemcen pour accomplir un acte de dévotion à l'endroit de Sidi Boumediene, le saint patron de cette ville d'où la légende de « El Amana » ou le legs du saint savant à son illustre hôte. Avec la même ferveur spirituelle, il se rendait pendant l'été 1558 à l'âge de 78 ans au mausolée de Sidi Abderrahmane Ethaâlibi, le saint gardien d'Alger érigé à l'entrée de la Casbah, pour célébrer en fidèle disciple du saint savant une louange de profonde méditation, de reconnaissance à la mémoire et au souvenir du grand humaniste et aïeul vénéré.