La réussite du programme national de mise à niveau, doté d'une enveloppe financière de 386 milliards DA, nécessite une expertise performante capable de déceler les lacunes des PME bénéficiaires et de les résoudre, a indiqué hier à Alger le président du Conseil national consultatif de la PME (CNC/PME), M. Zaïm Bensaci. S'exprimant lors d'une conférence débat autour de la situation des entreprises privées en Algérie, il a estimé qu'"une application efficace du programme n'exigeait pas uniquement des moyens financiers conséquents, mais aussi une expertise performante et capable de déceler les lacunes des PME bénéficiaires et de les résoudre". Selon lui, l'Agence nationale de développement des PME (ANDPME), qui souffre d'un manque flagrant d'experts, "n'est pas assez structurée pour appliquer le programme de mise à niveau", lancé en janvier 2011. M. Bensaci a, dans ce sens, appelé à assurer un véritable accompagnement aux PME pour qu'elles puissent tirer profit du programme et de ses importantes ressources financières. "C'est un tort de faire une fixation sur le nombre de dossiers traités et dire que nous avons enregistré tel nombre d'entreprises éligibles. L'essentiel c'est que les PME bénéficiaires puissent profiter réellement de cette aubaine que constitue le programme", a-t-il souligné. Même si l'objectif de faire bénéficier 20 000 PME à l'horizon 2014 "ne sera jamais atteint", le plus important est de contribuer au développement d'une classe de PME compétitives et productives. Le président du CNC/PME a souligné la nécessité d'établir une coordination entre les différents intervenants dans la mise en oeuvre du programme pour "éviter toute dualité et avancer dans un seul sens". C'est cette même dualité, a-t-il dit, qui était à l'origine de l'échec du programme de mise à niveau du ministère de l'Industrie et de celui de MEDA1, lancés tous les deux en même temps sans qu'il y ait la moindre coordination. Il a, par ailleurs, déploré le fait que les décisions prises lors de la dernière tripartite en faveur des entreprises en difficulté financière ne soient pas encore appliquées de façon effective. Fidèle à ses positions en matière de sous-traitance, M. Bensaci a affirmé que les entreprises de ce tissu ne peuvent pas se développer sans l'existence d'une réelle volonté des donneurs d'ordre (grandes entreprises) comme Sonatrach et Sonelgaz, de leur faciliter l'accès aux marchés.